La balance commerciale de l'Algérie, soit le solde de ses échanges commerciaux avec le reste du monde, a vu son déficit se creuser à 5,75 milliards de dollars entre janvier et novembre dernier, contre 3,88 milliards de dollars à la même période de 2018, soit une hausse significative de 48%, selon le dernier bilan des douanes. Ce creusement, font ressortir les statistiques des services douaniers diffusées hier par l'APS, découle surtout d'une chute évaluée à près de 14,5% des exportations globales, qui ont régressé à près de 32,62 milliards de dollars sur les onze premiers mois de 2019, contre 38,12 milliards à la même période de l'année précédente. En parallèle, les importations ont, pour leur part, enregistré une baisse de 8,66%, passant de 42 milliards de dollars à 38,37 milliards de dollars entre les deux périodes de comparaison. Aussi, le taux de couverture des importations par les exportations a reculé à quelque 85% à fin novembre dernier, contre près de 91% une année plus tôt. Représentant l'essentiel des ventes de l'Algérie à l'étranger, les exportations d'hydrocarbures se sont établies à 30,25 milliards de dollars durant la période considérée, contre près de 35,45 milliards sur les onze premiers mois de 2018, soit un recul estimé à plus 14,6%. Hors hydrocarbures, les exportations algériennes ont également évolué à la baisse, passant de 2,67 milliards de dollars à près de 2,36 milliards de dollars sur la période prise en référence. Marquée globalement par une contraction sensible sur les onze mois de 2019, la facture globale à l'importation fait apparaître, selon le bilan des douanes, une tendance baissière plus prononcée pour certains groupes de produits, dont notamment les biens d'équipement industriels, qui ont reculé de près de 17,7% pour totaliser 12,24 milliards de dollars. De même, la facture alimentaire a baissé de près de 7% pour s'établir à quelque 7,32 milliards de dollars, contre 7,86 milliards de dollars durant les onze premiers mois de 2018. En revanche, pour le groupe "énergie et lubrifiants", soit surtout les carburants, les statistiques douanières font ressortir une hausse de 13,84% des importations, celles-ci grimpant ainsi à 1,14 milliard de dollars entre janvier et novembre écoulés, contre 1 milliard de dollars une année plus tôt. À noter par ailleurs qu'au terme des onze premiers mois de l'année précédente, la France est restée le premier client de l'Algérie avec près de 4,62 milliards de dollars, (soit 14,16% du montant global des exportations algériennes), suivie de l'Italie avec 4,3 milliards, de l'Espagne avec 3,58 milliards, des Etats-Unis avec 2,18 milliards et de la Turquie avec 2,01 milliards de dollars. Pour sa part, la Chine maintient également sa position de premier fournisseur de l'Algérie, avec 7,11 milliards de dollars (18,55% des importations algériennes globales), suivie de la France avec 3,87 milliards, de l'Italie avec 3,06 milliards dollars, de l'Espagne avec 2,71 milliards et enfin de l'Allemagne avec un total de 2,65 milliards de dollars.