Il régnait une ambiance tendue hier devant le siège de la direction générale de Sonatrach, sis à Hydra. Un dispositif sécuritaire impressionnant quadrillait la bâtisse. Et pour cause, la présence des supporters du MCA, venus en masse pour observer un sit-in afin de dénoncer la situation actuelle du club mouloudéen, dont le propriétaire n'est autre que la société nationale Sonatrach. Les fans commençaient à envahir les lieux aux environs de 13h, créant un embouteillage énorme au niveau de la petite ruelle qui mène vers le chemin Abdelkader-Gaddouche. En même temps, le service de l'ordre tentait d'organiser la circulation et mettre en place un cordon de sécurité pour empêcher toute intrusion à la direction générale de la société nationale. Aux environs de 14h, le sit-in a commencé avec des slogans hostiles au propriétaire du club, à savoir Sonatrach. Des chants exigeaient le départ illico presto du propriétaire du club. Même le président du conseil d'administration Betrouni en a eu pour son grade. Les fans ont demandé aussi au président du CA de quitter son poste. Idem pour Sakhri, le responsable de la section sportive qui a géré de façon "chaotique" les dossiers liés au transfert des joueurs ainsi que celui ayant trait au limogeage de Casoni. Les supporters, très déçus des derniers résultats de l'équipe, n'ont pas manqué d'accrocher des banderoles où on pouvait lire "Le Doyen est humilié" ou encore "Enlever le cancer du MCA". C'est dire toute la colère qui anime les inconditionnels du MCA, dépités par les problèmes financiers et les luttes internes des dirigeants. Ce sit-in observé par les fans intervient la veille de la fameuse réunion tant attendue qui doit regrouper le propriétaire du club Sonatrach et Betrouni ainsi que Sakhri. Ce dernier, faut-il le rappeler, est en train de vivre ses dernières heures au Mouloudia, et les échecs à répétition concédés dans différentes compétitions vont sceller son départ. Ce n'est qu'une raison parmi tant d'autres reprochées à Sakhri qui s'est retrouvé dans l'œil du cyclone après l'affaire des deux joueurs libérés sans contrepartie financière (Ndlr : Chafaï, Azzi) sans oublier l'épisode du limogeage de Casoni qui réclame 6 milliards de centimes pour rupture unilatérale du contrat. La réunion d'aujourd'hui s'annonce décisive et pour Sakhri et pour Betrouni qui pourraient se voir éjecter de leurs postes, sachant que Sonatrach voudrait apporter un changement radical à l'organigramme du club.