L'armée et d'autres agents de l'Etat commettent encore la plupart des violations des droits humains en République démocratique du Congo, a déploré la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, lundi soir à Kinshasa. "Je lance mon appel à l'Etat pour que ces violations cessent", a déclaré l'ex-présidente du Chili au dernier jour de sa visite en RDC. "Les acteurs étatiques sont pour 54% responsables de ces violations" et "l'armée est responsable de 28% de ces abus". Mme Bachelet s'appuie sur les statistiques de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco). En novembre, la Monusco a répertorié 846 violations des droits de l'homme sur tout le territoire de la RDC. "Les agents de l'Etat sont responsables de 53% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires d'au moins 19 personnes." Mme Bachelet avait commencé sa visite jeudi en Ituri (nord-est) où des violences ont tué 701 civils depuis fin 2017, d'après un récent rapport du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'homme (BCNUDH). R. I./Agences