Le chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum a rencontré hier Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, dans son fief de Benghazi, dans le cadre des efforts de médiation d'Alger entre camps rivaux en Libye. Les deux hommes ont discuté des "derniers développements" en Libye ainsi que du "rôle de l'Algérie appuyant le retour de la stabilité" dans ce pays déchiré par la guerre, a indiqué le service de presse de Haftar. Ce dernier a salué "le rôle positif de l'Etat algérien qui œuvre à trouver une solution à la crise" en Libye, a-t-on ajouté de même source. L'Algérie a proposé la semaine passée, à Brazzaville, d'accueillir un "forum de réconciliation nationale" entre protagonistes de la crise en Libye, selon le comité de l'Union africaine (UA) chargé de "trouver des solutions" au conflit. L'Algérie, qui partage près de 1 000 km de frontière avec la Libye, a multiplié ces dernières semaines les consultations pour tenter d'œuvrer au règlement politique d'un conflit qui menace la stabilité régionale. La Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d'Afrique, est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte populaire et une intervention militaire menée par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Depuis avril 2019, des combats opposent aux portes de Tripoli les troupes du gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU, et les forces de Haftar, qui ont lancé une offensive pour conquérir la capitale, siège du GNA. Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 12 janvier et des efforts sont en cours pour tenter de le renforcer.