L'université Dr Mohamed-Lamine-Debaghine Sétif 2 abrite depuis lundi les travaux de coordination du projet de recherche pour la création de capacités institutionnelles d'intégration des réfugiés dans l'enseignement supérieur (Ci-RES), entrant dans le cadre des projets "Erasmus +" de l'UniCréation de capacités pour l'intégration des réfugiés on européenne (UE). En effet, l'université de Sétif, spécialisée dans les sciences humaines, chef de file avec neuf autres universités, dont celles de Tizi Ouzou, Béjaïa, Ouargla, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que des universités de La Rioja en Espagne, Bergam et l'Unimed d'Italie, l'université de Paris 1 Panthéon Sorbonne ont entamé l'élaboration du canevas pour créer au sein desdits campus des mesures institutionnelles visant à améliorer les conditions de prise en charge des étudiants réfugiés inscrits dans ces universités. "Durant les trois années dédiées au projet et qui s'étaleront de 2020 à la fin de l'année 2022, nous aurons à créer des bureaux dédiés à la réception et à l'accompagnement des réfugiés dans les campus tout en rédigeant une charte universitaire des réfugiés selon les spécificités de chaque université, avec l'installation d'un groupe de suivi pour l'inclusion sociale, économique et culturelle des réfugiés", dira, à Liberté, Dr Mami-Abdelatif Nawal, coordinatrice du projet. Par ailleurs, notre interlocutrice nous a indiqué que des activités de formation pour les professeurs, étudiants et administratifs ainsi que des activités culturelles et des visites dédiées aux réfugiés sont prévues tout au long de la période du projet. "Nous comptons pas moins de 5000 réfugiés en Algérie. Ils sont originaires du Sahara occidental, de Palestine et de Syrie. La pertinence et la rigueur scientifique de la soumission de l'Algérie a fait que l'UE accorde ce projet à notre université. Nous avons bien défendu notre point de vue, et notre université a honoré le pays. C'est la première fois qu'un projet est coordonné par l'Algérie", s'est réjouie Dr Abdelatif, vice-rectrice chargée des relations extérieures à l'Université Sétif 2. Il est à noter que le projet "Erasmus +", destiné initialement aux pays européens depuis 1987, a été élargi aux pays de la Méditerranée et consacrera désormais une enveloppe de 160 000 euros, soit 16 000 euros par université, à ce projet piloté par Dr Mami-Abdelatif Nawal. Il est à noter que selon la fiche présentée par l'Université Sétif 2, l'Algérie est touchée par ce phénomène depuis les années 1970. Sur le plan actif, l'Algérie abrite trois catégories de réfugiés. Les réfugiés sahraouis, qui se trouvent à Tindouf, les réfugiés syriens, yéménites et subsahariens qui sont tous enregistrés et mandatés par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) ainsi que les réfugiés palestiniens. En 2017, l'Algérie a recensé 94 400 personnes entre réfugiés et demandeurs d'asile.