La mobilisation reste intacte dans la ville du 20-Août-1955 en ce 52e vendredi qui a rassemblé des centaines de citoyens, marquant par leur présence leur fidélité aux aspirations légitimes d'un peuple qui veut se débarrasser d'un système qui veut se recycler bon gré mal gré. Les hirakistes ont fait sortir pour la circonstance tout une panoplie de slogans scandés à haute voix ou inscrits sur des écriteaux brandis. Deux grandes banderoles se distinguent : l'une à l'effigie des martyrs de la Guerre d'indépendance et de la décennie noire avec le serment de n'être l'esclave que de Dieu et l'autre banderole exprimant la revendication phare de ce soulèvement populaire, à savoir : "Un Etat civil et non militaire." Lors de cette marche, les manifestants pacifiques ont pointé du doigt la justice à deux visages : "Une main tendue et l'autre pour la répression." Ils ont rendu hommage au procureur adjoint près le tribunal de Sidi M'hamed, Me Belhadi, pour avoir demandé l'acquittement de hirakistes : "Allah Akbar Belhadi !" Un autre slogan qui revient avec une petite modification est celui "Wallah ma yebqaw wladek ya Bouteflika, jibou el BRI, jibou essaïka" (Tes enfants ne resteront pas Bouteflika, même si vous mobilisez la BRI et la force spéciale). Ils ont aussi scandé les slogans hostiles à l'exploitation du gaz de schiste.