Après Tunis, Beyrouth, Casablanca et Damas, le Moussem Cities met à l'honneur pour l'édition 2020 la ville d'Alger. Dans la présentation de l'évènement, il est mentionné que cet évènement est un festival pluridisciplinaire belge, qui se déroule tout au long du mois de février. Organisé par le Moussem Centre nomade des arts et ses partenaires bruxellois, il se "focalise" chaque année sur une métropole de la région MENA : "Des villes avec une histoire riche et culturellement diverses, mais surtout des villes qui jouent un rôle vital dans les sociétés contemporaines, grâce à leur dynamique artistique." En fait, c'est une plateforme pour des artistes "touchant à des thématiques universelles, levant le voile sur le contexte artistique local et alimentant un échange avec Bruxelles". Pour cette édition, l'Algérie s'est imposée, car "la capitale est aujourd'hui une des plus grandes métropoles au Maghreb. C'est la ville des jeunes, du désespoir et de l'espoir. Plus d'un tiers de la population a moins de 20 ans, et c'est cette jeune génération qui a surpris le monde récemment, en sortant massivement dans les rues de la capitale pour réclamer des réformes politiques et sociales". Concernant le programme concocté depuis le 1er février, il a été ponctué d'expositions, de concerts, de projections, de conférences… Parmi les activités proposées, des séances cinématographiques "Alger en résistance", marquées par la diffusion, notamment de Qindil El-Bahr de Damien Ounouri, Le roman algérien de Katia Kameli, La moitié du ciel d'Allah de Djamila Sahraoui, Algérie du possible de Viviane Candas ou encore Tahia Ya Didou de Mohamed Zinet. Le public belge aura, entre autres, l'opportunité de découvrir jusqu'au 28 février les concerts de Souad Massi ou Sofiane Saïdi et Mazalda, une installation et performance de Yasmine Reggad ainsi qu'une exposition d'Oussama Tabti, Louiza Babari et Mourad Krinah. Les conférences seront également au menu, à l'instar d'une discussion entre les auteurs Kaouther Adimi et Chawki Amari ; l'architecte et urbaniste Halim Faïdi animera quant à lui une rencontre autour de "La Casbah d'Alger demain : problématique du devenir urbain et culturel". Il sera aussi question d'une performance de Kheireddine Lardjam, intitulée "Fièvres. Généalogie d'une insurrection". Pour rappel, le Moussem Centre nomade des arts "interroge le canon artistique dominant et engage une réflexion sur les effets de la mondialisation suscités par les courants migratoires anciens et récents". L'une de ses prérogatives, "privilégier" les artistes ayant un "lien avec le monde arabe ou une ouverture sur ce monde".