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Hirak : les raisons de la colère
Répression, lois liberticides, difficultés socioéconomiques, corruption…
Publié dans Liberté le 20 - 02 - 2020

La confiscation du pouvoir réel par un cabinet noir a noyé le pays dans un torrent de non-droit, arrogeant à une partie du clan au sommet de l'Etat le droit de vie ou de mort sur tout un peuple.
Si la localisation géographique du hirak pose certaines interrogations quant à son épicentre, ses origines ne font aucun doute tant elles sont la résultante d'une somme de privations et de dépassements commis par le pouvoir alors en place depuis 2013 notamment. Problèmes socioéconomiques, répression des libertés individuelles, rétrécissement des champs de la libre expression, l'Algérie post-AVC de Bouteflika allait connaître ses années les plus liberticides à l'aune de la fabrication d'une des plus grandes escroqueries politiques — Et Dieu sait si elles sont légion — de l'histoire de l'Algérie moderne.
La confiscation du pouvoir réel par un cabinet noir a noyé le pays dans un torrent de non-droit, arrogeant à une partie du clan au sommet de l'Etat le droit de vie ou de mort sur tout un peuple. S'en sont suivis un véritable hold-up des ressources du pays et la mise en place d'une économie sur mesure pour des oligarques qui ont bâti des fortunes colossales, fruit de contrats opaques, de prêts bancaires de complaisance et de détournement de l'argent public. À défaut de prétendre à un avenir prometteur, les Algériens ne disposaient que de l'abondance de choix entre les raisons d'une révolte qui s'est pourtant faite, mais de manière sporadique, et isolée dans des régions où les revendications découlaient d'un argumentaire localisé.
À ceux-là, la garde prétorienne du régime était envoyée et la justice actionnée pour les excommunier. Puis vint l'épisode du cadre et de la tenue, le 9 février 2019, d'un meeting populaire convoqué par le FLN à la Coupole pour soutenir le président de la République Abdelaziz Bouteflika, et l'appeler à se présenter à la présidentielle du 18 avril. Le compte à rebours s'est déclenché depuis cette date et la digue, longtemps contenue du ras-le-bol populaire, a fini par céder. Nous sommes à quelques jours du début de la révolution du sourire, mais cela, personne ne pouvait le soupçonner, encore moins le prédire.
De l'avis unanime, cette sortie médiatique des partisans du cinquième mandat a précipité les événements. Les scènes en boucle du cadre honoré, escorté, de cadres offerts au cadre ont définitivement scellé l'avenir de l'homme et, partant, d'une partie du clan au pouvoir. Les langues se sont déliées et le malaise général a soudainement pris la forme d'une manifestation populaire, le 16 février, à Kherrata, à l'est de la wilaya de Béjaïa, pour protester contre le mandat de trop. Trois jours plus tard, les événements de Khenchela allaient ouvrir les portes à une contestation longtemps chuchotée dans des cercles de réflexion trop "intellectuels", ostracisée et bâillonnée par la peur de la répression.
Le 19 février, soit dix jours après la Coupole et trois jours avant le premier vendredi du hirak, le poster de 2 mètres de Bouteflika est arraché de la porte de l'état civil de l'hôtel de ville puis piétiné par une population excédée par les provocations de l'édile de Khenchela. La scène surréaliste est postée sur les réseaux sociaux contribuant un peu plus à s'affranchir de ce sentiment de peur qui a paralysé toute une génération. L'an I du hirak, c'est aussi la photo de Ghermoul, le premier à avoir été condamné à de la prison ferme pour avoir dit non au cinquième mandat. Le reste appartient à l'histoire.


Saïd OUSSAD


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