Le mot d'ordre de grève générale lancé par le SNCCOPEN n'a pas eu l'écho escompté dans la wilaya de Béjaïa. Les enseignants du cycle primaire de la wilaya de Béjaïa se sont fortement mobilisés, hier. La manifestation s'est ébranlée vers 10h30, depuis l'esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche pour rejoindre le siège de la direction de l'éducation en scandant des slogans hostiles à leur tutelle et au gouvernement de Tebboune. Lors de leur rassemblement devant la bâtisse abritant le siège de l'académie de Béjaïa, les manifestants se sont montrés déterminés à rester mobilisés et à poursuivre leur mouvement de protestation entamé depuis le mois d'octobre dernier, et ce, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. À Tizi Ouzou, ils étaient près d'un millier d'enseignants du cycle primaire à prendre part, hier, à un nouveau rassemblement suivi d'une marche. Alors que la plupart des écoles primaires, comme chaque lundi, étaient paralysées, les enseignants, eux, se sont rassemblés dès 9h devant le siège de la direction de l'éducation d'où ils ont entamé leur marche, à 10h30, vers le siège de la wilaya via l'avenue Abane-Ramdane. Tout au long de leur itinéraire, les enseignants, pour la plupart en blouse blanche, ne cessaient de scander des slogans dénonçant la sourde oreille du gouvernement quant à leurs revendications et le marasme et l'humiliation qu'ils subissent quotidiennement dans l'exercice de leur noble métier. Par ailleurs, dans la wilaya de Relizane, près de 600 enseignants ont organisé un sit-in pour dénoncer les conditions déplorables dans lesquelles ils exercent. Le taux de grève lancé par les corps communs enregistrait, lundi, 69%, au deuxième jour de la contestation, à travers différentes communes de la wilaya, selon Kada Meftah, membre du bureau national et local de Relizane. À Relizane et à Oued R'hiou, la grève a été largement suivie. Dans certains établissements, les élèves ont rebroussé chemin devant le refus de leurs enseignants de dispenser leurs cours. Dans des écoles, certains enseignants ont fait classe tandis que certains de leurs collègues faisaient grève. Selon Kada Meftah, représentant des manifestants, leur première revendication est que les écoles primaires ne soient plus la propriété des communes.