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L'Exécutif face à ses incohérences
Crise politique et urgences économiques
Publié dans Liberté le 26 - 02 - 2020

Le président de la République tergiverse sur des questions aussi importantes et délicates que la sécurité énergétique du pays, l'exploitation du gaz de schiste ou encore le phénomène du marché parallèle des devises.
Approximations et incohérences singularisent le discours et l'argumentaire développés par le nouvel Exécutif autour de sa feuille de route, censée pourtant prendre en charge la situation de crise majeure que traverse actuellement le pays. À peine entamées ses activités, après "validation" de son plan d'action par le Parlement, le nouveau gouvernement, tenu de concrétiser le programme d'un Président mal élu, n'a cessé de multiplier les contradictions et les "à-peu-près", tant dans sa gestion de la grogne populaire qui persiste aussi bien à son encontre que dans son appréciation des enjeux économiques et sociaux, dont la prise en charge constitue pourtant une priorité de tout premier ordre.
Le président de la République, lui-même, tergiverse sur des questions aussi importantes et délicates que la sécurité énergétique du pays, l'exploitation du gaz de schiste ou encore le phénomène du marché parallèle des devises. Dans une récente entrevue accordée à la chaîne de télévision Russia Today, Abdelmadjid Tebboune a ainsi tenté d'expliquer que l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels n'était pas au programme, mais que la dépendance énergétique du pays le commande et la décision sera tranchée sur la base des évaluations à mener.
Autant dire en somme que l'option du gaz de schiste est déjà bel et bien à l'ordre du jour car, de toutes les façons, sa mise en pratique ne peut découler que des évaluations et des essais auxquels le Président a fait allusion. Les mêmes ambiguïtés sont également constatées quant à la question du traitement du marché parallèle des devises et de la hausse promise de l'allocation touristique.
Deux questions complexes mais qui, selon le chef de l'Etat, ne pourront être prises en charge qu'avec le redressement des fondamentaux économiques et la mise en place d'une industrie réelle et "non factice", ce qui revient, tout simplement, à dire qu'elles ne seront éventuellement traitées que dans un avenir plutôt très éloigné. Du côté de la composante de l'équipe gouvernementale, les approximations et les "à-peu-près" ne sont pas moins monnaie courante.
Le fait pourrait paraître anodin, mais quand l'urgence commande d'agir rapidement pour freiner le creusement des déficits financiers, afin d'éviter une situation de cessation de paiement, la réticence ne peut qu'être de mise lorsque le Premier ministre vient annoncer devant les députés un déficit commercial effrayant de 10 milliards de dollars à fin 2019 et que d'autres chiffres, tout aussi officiels, ceux des Douanes, en l'occurrence, situent ce même indicateur-clé à 4 milliards de dollars en dessous.
Comment dès lors croire aux projets de "stratégies" de prospectives que promet de mettre en place le nouvel Exécutif ? Cheval de bataille du président Abdelmadjid Tebboune avant et après son accession contestée à la tête de l'Etat, la promesse d'une récupération des fonds mal acquis placés à l'étranger s'avère être, elle aussi, tout autant douteuse.
Interpellé la semaine dernière sur les ondes de la Radio publique, le porte-parole du gouvernement avait, en effet, exprimé à cet égard une chose et son contraire, en annonçant d'abord le lancement d'un dispositif et d'une démarche "résolue" pour la récupération de l'argent détourné et en affirmant, dans le même discours, que l'essentiel de cet argent est détenu en France et qu'il serait, par conséquent, impossible à rapatrier.
À l'heure où le tissu productif local, déjà dérisoire à la base, court à sa faillite, d'autres ministres du même gouvernement versent également dans l'approximation et le populisme, vantant pour les uns l'idée d'une révolution industrielle à réaliser grâce à "l'industrie militaire" et promettant pour d'autres des taux d'intégration et des niveaux d'exportation plafonnés qui pourraient être concrétisés par simples injonctions à imposer aux opérateurs économiques.
Et alors que la politique proposée pour redresser les finances de l'Etat n'est basée que sur le seul projet d'amélioration de la fiscalité ordinaire — la générosité de la rente du pétrole n'étant plus de mise —, le gouvernement annonce, d'ores et déjà, qu'il compte accorder en même temps bien des exonérations et des abattements sur divers impôts et en faveur de diverses catégories de contribuables.
Si le discours économique de l'Exécutif n'est ainsi guère fait pour convaincre, celui censé répondre aux urgences politiques incite davantage à l'inquiétude, au vu surtout de l'approche répressive qui continue à être adoptée, dans les faits, envers les militants de l'opposition et les manifestants qui continuent à réclamer pacifiquement un véritable changement de gouvernance.

Akli REZOUALI


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