Concernée par l'épidémie du coronavirus avec 1 cas confirmé et 13 personnes confinées depuis le début de ce mois, la ville de Souk-Ahras a changé ses habitudes. Peu soucieux, il y a quelques jours, des conséquences graves et foudroyantes qu'une contamination par le Covid-19 peut avoir sur eux-mêmes et sur leurs proches, les habitants apprennent peu à peu à prendre leurs précautions. Et cela se voit dans la rue, avec ces dizaines de personnes, des femmes et des hommes de différents âges, qui vaquent à leurs occupations avec des masques de protection au visage et des gants en latex blanc ou bleu aux mains, juste "au cas où". Une attitude de prémunition qui vaut parfois à ces personnes des remarques désobligeantes et des railleries de la part de jeunes inconscients. Bien que munis de ces objets de prévention, les commerçants, les chauffeurs de bus et de taxi ainsi que les agents des services publics, banques et administration fiscale, qui restent les plus exposés, se plaignent, quant à eux, des risques que présente pour eux la manipulation des billets de banque et autres pièces de monnaie. Quelque peu animé, entre 9h et midi, le centre-ville, notamment les rues de l'ALN et Ben-Badis, où se trouvent la plupart des commerces, se vide complètement l'après-midi, ce qui plonge les lieux dans une atmosphère inquiétante, angoissante même. Dès lors, les habitants, exception faite de ceux qui travaillent jusqu'à 17h, voire plus tard, se confinent chez eux après s'être approvisionnés, au prix coûtant, il faut le souligner, en produits alimentaires, encore disponibles en quantité. Les consignes de confinement sont respectées au niveau de tous les quartiers de la ville chef-lieu de wilaya, cela, grâce au travail de sensibilisation qui a été fait par les bénévoles des associations locales depuis une dizaine de jours.
