Les séquelles de la guerre du terrorisme menée non seulement contre le pays, mais aussi contre les populations rurales sont toujours visibles à Jijel. À ce jour, on compte encore de nombreuses infrastructures de soins et scolaires fermées et totalement abandonnées. Cependant, des efforts sont engagés pour leur réouverture à chaque fois que l'opportunité se présente. C'est le cas dans le secteur de la santé, éprouvé par la fermeture durant la décennie du terrorisme de 45 salles de soins. Tout au long des années passées, et à la faveur d'un programme lancé pour stabiliser les populations et leur offrir des opportunités de soins, 24 salles ont été rouvertes. C'est ce qu'indique le directeur de la santé et de la population, Sidhoum Chabane, lors d'une rencontre avec lui en marge de la visite du wali pour s'enquérir de l'état d'une salle de soins rénovée à Ghebala. Selon ce responsable, cette opération se poursuivra au fur et à mesure que les APC achèveront la restauration des salles de soins. "On est prêt à ouvrir toute salle de soins qui était fermée si les APC le demandent", a-t-il affirmé. Quant aux projets gelés, le même responsable a indiqué qu'il s'agit d'un hôpital de 240 lits à Jijel, d'un autre à Taher et d'un troisième établissement de 60 lits à Belghimouze. Pour ce dernier projet, il est surtout destiné à faire l'équilibre dans la cartographie des infrastructures sanitaires de la partie est de la wilaya, qui ne dispose actuellement que d'un seul hôpital de 240 lits à El-Milia, qui est de surcroît complètement saturé par le flux de malades qu'il connaît. Quant à l'hôpital de 120 lits en cours d'achèvement à Ziama Mansouriah, son équipement ne pose pas de problème pour être ouvert le moment venu, selon le même responsable.
