À pareille époque, la ville thermale de Bouhanifia grouille d'habitude d'une foule composée, outre ses résidents permanents, de curistes, de touristes et de visiteurs, et heureux étaient ceux qui parvenaient à se procurer une place. En effet, en cette période de printemps caractérisée par les vacances scolaires, tous les hôtels, les centres d'hébergement et les logements de location affichaient complet. Circonstances liées à la pandémie de Covid-19 obligent, en cette période la capitale thermale offre aux rares visiteurs le cliché d'une ville fantôme, puisque tous ses habituels clients l'ont désertée. Ainsi, tous les établissements hôteliers, les restaurants, les cafés et les salles de distraction sont cadenassés faute de clientèle. Si d'habitude on jouait du coude pour se frayer un passage parmi la foule, aujourd'hui il faut parcourir un bon chemin pour croiser une parmi les rares personnes présentes en ville pour un but bien déterminé. Même les entités administratives sont fermées, incitant les résidents à un confinement effectif. Les commerçants de la ville ressentent les effets de cette inédite situation qui domine et que résume le jeune Rédha : "D'habitude, en cette période de vacances, nous réalisons notre meilleur chiffre d'affaires de la saison. Les habitants de cette ville vivent essentiellement des activités commerciales liées au tourisme. La ville enregistre un flux de touristes dépassant ses capacités d'accueil et toutes les activités commerciales étaient en hausse. Ce n'est hélas pas le cas ces derniers temps avec ces restrictions du confinement." A. B.