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Oran cernée par les décharges sauvages
Santé publique et environnement menacés
Publié dans Liberté le 26 - 04 - 2020

Ce sont des foyers de maladies qui risquent de compliquer la tâche, déjà extrêmement difficile, des autorités sanitaires. L'exemple du dépotoir de Kara 1 est emblématique de la dégradation environnementale.
Dans le quartier de Kara 1 (daïra de Sénia), une décharge sauvage étend ses détritus sur une centaine de mètres le long d'un terrain vague. "Il est interdit de jeter les ordures ici mais les gens ne s'en soucient pas et continuent de déverser leurs déchets", observe tristement un jeune habitant de la région, sans masque de protection, alors qu'une charrette conduite par trois jeunes adolescents, visages et mains nus, quitte les lieux en emportant quelques sachets.
Egalement dépourvues de toute protection contre les maladies qu'une décharge d'ordures peut occasionner, d'autres personnes traînent entre les tas de déchets qui se sont formés au fil du temps, tandis que des oiseaux tournoient au-dessus de la zone. Alors que les Oranais n'ont malheureusement pas encore répondu aux appels au confinement que les personnels soignants ne cessent de lancer, que la plupart de ceux qui sortent entre 7h et 17h n'ont pas adopté le masque de protection.
Les gestes barrières ne sont pas respectés dans la plupart des lieux de rencontres (marchés, magasins, postes, mairies…), les nombreuses décharges et points de dépôt d'ordures, qui constituent autant de foyers de maladies menaçant la santé publique, risquent de compliquer la tâche, déjà extrêmement difficile, des autorités sanitaires.
Hormis les points de dépôt d'ordures établis au cœur de la ville d'Oran ou sa proche banlieue qui font l'objet d'une prise en charge des autorités chargées de l'hygiène, il existe des décharges sauvages qui échappent à la connaissance du grand public parce que localisées dans des zones à faible fréquentation.
L'exemple du dépotoir de Kara 1 est assez représentatif de la situation : situé sur un chemin de terre reliant le peu fréquenté CW73 à la partie sud-est de Sénia, il échappe au regard des automobilistes. "Les autorités sont venues parfois pour nettoyer tout ça mais le dépotoir n'a jamais été éradiqué", continue l'habitant de Kara 1, visiblement très pessimiste quant à un éventuel changement.
Toujours à Sénia, pour rester dans cette daïra assez touchée par le phénomène, plusieurs points noirs commencent à fleurir sans manifestement inquiéter les pouvoirs publics, encore moins les habitants qui les nourrissent quotidiennement.
Ainsi, l'espace de terre qui sépare l'entrée de l'université de Sénia et le Cumo – anciennement cité en préfabriqué réservée aux étudiants, aujourd'hui occupée par des familles qui ont transformé les chambres en habitations en dur – se transforme doucement mais sûrement en décharge sauvage où même des vaches semblent trouver leur compte.
Un peu plus loin, à quelques dizaines de mètres de l'hippodrome Antar-Ibn Cheddad, un autre dépotoir est en formation, à l'abri des regards, à proximité de la RN4 menant vers la zone industrielle.
Quelques centaines de mètres plus loin, à Hay Nedjma où les marques automobiles ont installé leurs show-rooms, un autre terrain, clôturé celui-là et probablement destiné à une activité commerciale, ouvre désormais ses portes sur une décharge naissante. À la sortie de Aïn El-Beïda, localité de Sénia, une décharge sauvage en formation défigure la nature environnante à défaut de constituer une menace immédiate sur l'être humain, l'endroit étant situé loin des zones d'habitation.
La daïra de Sénia n'est pas un cas à part, loin s'en faut. Toutes les localités de la wilaya d'Oran, particulièrement celles dotées de zones industrielles, possèdent leurs décharges sauvages, autre front de l'hygiène publique auquel les autorités doivent s'attaquer de toute urgence dans la lutte contre les maladies transmissibles, plus particulièrement le coronavirus.
La multiplication des dépôts d'ordures, vecteurs potentiels de propagation du Covid-19, conjuguée au non-respect – volontaire ou non – des mesures de sécurité par une partie de la population qui continue d'évoluer sans masque, compliquera inévitablement les efforts déployés par les autorités sanitaires dans la lutte contre le virus.
Les tests de masse n'étant pas encore d'actualité, on ignore encore le nombre des personnes touchées par la maladie. "C'est pour cela que le confinement reste la solution la plus efficace pour rompre la chaîne de transmission du virus", expliquent les partisans de la mise sous cloche qui s'inquiètent de la légèreté avec laquelle une partie de la population appréhende la crise socio-sanitaire.

S. Ould Ali


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