L'expo est venue en compensation à celle qui devait se tenir le 11 avril dernier à Dar Abdeltif et annulée pour cause de Covid-19. À travers une exposition virtuelle, la galerie d'art du palais de la culture Moufdi-Zakaria diffuse sur les réseaux sociaux, depuis le 2 mai, pas moins de 38 toiles de l'artiste peintre Chafa Ouzzani. Intitulée "Réminiscence", elle se veut une rétrospective mais aussi une reconstitution de l'exposition qui s'est tenue en 2017, a-t-on su de l'auteur de Transhumance : "C'est un flash-back d'aquarelles qui ont été exposées durant la période allant de 2015 à 2019, dans les galeries d'art d'ici et en France, de Florence (Italie), d'Izmir et Kusadasi (Turquie) et de Pozarevac et Veliko Gradiste (Serbie). À ce titre, l'expo est venue en compensation à celle qui devait se tenir le 11 avril dernier à Dar Abdeltif (Aarc) et annulée pour cause de Covid-19." Alors, et en cette "Nuit en bleu satin", chantons en chœur "laissons entrer le soleil et chantons la vie qui est en nous et autour de nous" à l'aide de la magie de la lucarne où s'autorise d'un clic le tour de l'exposition "Réminiscence" (#Palais_de_la_culture_Moufdi_Zakaria). Donc, si le corps s'isole de mauvaise grâce en ces temps de confinement, en revanche, l'esprit, quant à lui, ne peut s'abstenir à l'envie d'errer vers le rêve, notamment dans l'univers de la rêverie où se crayonnent l'illusion et la féerie, qui poétisent l'âme jusqu'à ce qu'elle soit légère. Si déliée de liens d'attache qu'elle vogue sur l'esquif qui fend les flots sur la voie de l'évasion. Alors, et pour être du voyage vers le "Rêve d'éclaircie", il suffit d'un clic pour que l'esprit papillonne "À l'aube du voyage" au-dessus de l'île de la "Réminiscence". Soit, sur le rivage, où l'âme confinée s'ensoleille de couleurs qu'elle n'a plus derrière nos volets clos. Alors, et pour l'âme en mal de déambulation, la "Réminiscence" est l'escale idéalisée aux nuances de l'abstrait et où se cueille le souvenir de nos flâneries dans nos galeries d'art. Du reste, l'expo est aussi cette vision de la carrière de Chafa Ouzzani où les traits de la contemporanéité se tracent à l'habilité de son "T" d'architecte avec lequel il brode la pureté de l'épure. Mieux, et à y voir le défilement d'images sur fond de clair-obscur, celles-ci revivifient les œuvres dites du "rayonnisme" dont la tendance s'était tracée à Moscou, grâce aux peintres Mikhaïl Fiodorovitch Larionov (1881-1964) et Natalia Sergueïevna Gontcharova (1881-1962), et dont les toiles avaient fait l'objet d'éloges du poète et critique d'art Guillaume Apollinaire (1880-1918). En ce sens, "Réminiscence" est une "Bénédiction" mais aussi le baume pour apaiser l'isolement, particulièrement à "l'orée du jour". Donc, autant se scotcher jusqu'au 30 mai prochain à l'étape "Réminiscence" pour se mettre à l'abri du Covid-19. À noter qu'il est aisé de lire la biographie de l'artiste en mode générique. Louhal Nourreddine