Comme souvent à Oran, le simple "statut" de candidat à la présidence du Mouloudia embarque son "bénéficiaire" dans de drôles d'aventures capables de faire ou défaire une réputation en un temps record. Le cas de Nasreddine Karaouzen est, d'ailleurs, édifiant à plus d'un titre. Elu puis déchu en l'espace de vingt-quatre heures seulement à pareille époque de l'année civile précédente à l'issue d'une assemblée générale durant laquelle il a été malmené par des supporters et proches de l'équipe, Karaouzen est "redevenu à la mode" ces dix derniers jours à la faveur de son "rapprochement" avec un actionnaire de la SSPA-MCO. C'est que le "candidat" et "l'ex-dirigeant" se sont rapidement vus "rafler la mise" au nez et à la barbe de l'actuelle direction du Mouloudia, échaffaudant même un "plan à trois" avec l'aide de "supports populaires" pour "obtenir" le poste de président du conseil d'administration (PCA). L'affaire a, toutefois, fuité, notamment sur facebook, d'où la marche arrière de Karaouzen qui a, alors, affirmé aux médias qu'il "n'est pas intéressé" par la présidence du Mouloudia, avant de déclarer de nouveau, hier, qu'il avait "un plan et des conditions pour diriger" le club d'El-Hamri. Une démarche boiteuse et une communication incompréhensible, en somme, pour cet "investisseur" qui était, dit-on, assez proche de l'ex-wali d'Oran, Mouloud Cherifi au point d'obtenir d'importantes concessions foncières à des sites stratégiques de la ville dont les "décisions d'attribution" ont circulé librement sur les réseaux sociaux l'été dernier. Conscients des énormes enjeux, dont une partie a été "négociée" entre ce "candidat" et "l'ex-dirigeant", beaucoup de supporters ont, alors, enclenché une contre-manoeuvre dans un but dissuasif. "On ne veut aucun homme d'affaires ou soi-disant investisseur à la tête du Mouloudia. Soit une grande entreprise reprend le MCO, soit Cherif El-Ouazzani poursuit sa mission", résumera, à ce propos, un des cadres du plus important groupe d'ultras de la ville. "Jusqu'à présent, nous ne faisons qu'observer. Mais soyez certain que nous sommes décidés à nous faire entendre si ce plan qui vise à introniser Karaouzen est mis en marche" conclut notre interlocuteur. Rachid BELARBI