Les autorités de la wilaya de Tamanrasset ont partiellement honoré leurs engagements vis-à-vis de la population de Tine Zaouatine, cette région frontalière sise à 500 km au sud du chef-lieu de wilaya, qui a récemment connu de violents affrontements. En effet, les promesses tenues par le wali de Tamanrasset lors de sa toute dernière rencontre avec les notables ont été en partie concrétisées, a-t-on appris, hier, d'un membre de l'Apw de Tamanrasset, qui n'a pas manqué de faire part des instructions données par le chef de la 6e Région militaire pour en finir définitivement avec le problème de Tine Zaouatine. D'après notre source, il a été procédé, jeudi, à l'enlèvement du fil barbelé déployé sur les talus assiégeant la zone urbaine et à la libération de tous les manifestants arrêtés lors des émeutes qui se sont déclenchées au lendemain de l'assassinat du jeune Ayoub. Il faut, néanmoins, savoir que l'affaire de ce dernier fait l'objet d'une enquête profonde menée par les autorités compétentes pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. Revenant aux revendications citoyennes, il a été décidé d'ouvrir deux passages ; l'un à la sortie de la ville et l'autre à 40 km en allant vers la wilaya déléguée d'In guezzam, pour permettre aux éleveurs d'accéder à l'oued, afin d'abreuver leur bétail et aux nomades d'étancher leur soif. Optimiste, le représentant de l'Apw de Tamanrasset qui se trouve sur place, Boudjemâa Balaou, affirme la détermination des autorités à se dépêtrer du guêpier Tine Zaouatine en satisfaisant toutes les revendications formulées par les notables et les jeunes. "La plupart des doléances formulées à la suite des derniers événements ont été satisfaites. Nous félicitons les notables qui ont joué un rôle prépondérant dans la gestion de cette crise et, en second lieu, les autorités locales et le commandement de la 6e région militaire et ses représentants qui ont réussi à contenir la colère des jeunes en leur faisant entendre raison via le dialogue", indique Boudjemâa Balaou en gardant l'espoir de satisfaire les autres revendications d'ordre social et de relancer la locomotive du développement dans ce no man's land de l'extrême sud du pays, du fait qu'elle est l'unique daïra en Algérie qui n'est toujours pas raccordée à son chef-lieu de wilaya par une route goudronnée.