"Le complexe sidérurgique d'El Hadjar est et restera le symbole de l'industrie lourde en Algérie. A ce titre, ce site mérite la plus grande attention des pouvoirs publics qui veilleront à ce que ses activités soient relancées, mais avec plus d'efficacité", a affirmé, hier, le ministre de l'Industrie, lors d'un point de presse qu'il a animé en marge de la visite de travail qu'il a effectuée à Annaba. Ferhat Aït-Ali Braham est venu rassurer les milliers de travailleurs qui s'inquiétaient sur l'avenir du complexe industriel qui vit une période de crise financière et économique sans précèdent, qu'est venue aggraver la crise sanitaire. Le ministre a conditionné l'aide à apporter au site industriel par une gestion rigoureuse de l'outil de production et par l'utilisation des ressources naturelles et des matières premières nationales, condition sine qua non de la relance, dira-t-il. Répondant à une question sur l'éventualité d'une reprise dudit complexe sidérurgique par l'Armée nationale populaire (ANP), le ministre précisera que même s'il a effectivement évoqué cette possibilité, il ne pensait pas à une cession totale du site. "Nous préconisions de céder une partie des activités seulement et encore faut-il que cette décision soit précédée par des pourparlers, une étude sérieuse de tous les aspects de la question", objectera-t-il. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Ferhat Aït-Ali rappellera que la stratégie de son secteur vise la relance d'une base industrielle nationale, et que de nouveaux textes juridiques ayant un rapport avec cette feuille de route sont en cours de finalisation. Lors de l'exposé de la situation qu'il a fait à la délégation ministérielle, hier matin, le directeur général du site sidérurgique, Reda Belhadj, a, quant à lui, tracé les grandes lignes du plan de développement du complexe, qui vise à remettre à niveau les équipements de production en amont du process et des zones annexes. Il rappellera que la première phase de ce plan a été réalisée entre 2015 et 2017, alors que la deuxième phase, encore en cours, a été entamée en 2018. Ceci en soulignant que le plan de développement du site se fonde sur 5 axes stratégiques, qui vont de la sécurisation des installations de production contre les risques majeurs et la préservation du haut fourneau, au maintien de l'équilibre financier de l'entreprise et à la réduction des coûts de production. Autres axes stratégiques évoqués par le directeur général du complexe sidérurgique d'El Hadjar, la réhabilitation des laminoirs et de la centrale à oxygène à l'horizon 2023 pour augmenter les niveaux de production de coke, de bobines laminées à chaud et à froid et du volume d'oxygène.