Résumé : Malika ne trouve pas ses amies et déduit qu'elles n'étaient pas venues. Peut-être avaient-elles eu un empêchement. Elle revient vers Samir et se laisse tomber sur une serviette. Ce dernier tente de la mettre à l'aise. Il ébauche un sourire. - Ne te tracasse pas. Je vais planter ton parasol tout près du mien. Si tu le veux bien sûr. - Oh mais bien entendu, Samir. Je n'ai pas envie d'être... - Courtisée par des gens trop entreprenants ou malintentionnés. N'est-ce pas ? - Oui, c'est ça. Quand je suis avec mes amies, cela se passe autrement. Mais comme je suis seule... - Ne t'inquiète pas. Il se lève et installe son parasol près du sien. - Voilà ton parasol planté. Tiens, prends mon rideau à anneaux et accroche-le tout autour. Comme cela, tu pourras te changer. Quelle idée de garder son jean pour bronzer! - Je vais tout de suite y remédier. Il faut absolument que je pique une tête dans la grande bleue, avant de revenir rôtir sur la plage. Malika enfile son maillot et s'empare d'une serviette. - Ne t'éloigne pas trop. Le courant est trop fort vers l'est, l'avertit Samir. - J'adore nager, j'adore l'eau. Ne t'en fais pas, je nage très bien. - Sois prudente quand même. Elle s'éloigne sous le regard amusé de Samir, qui avait remarqué la rougeur de la jeune femme qui ne semblait pas du tout à l'aise dans sa petite tenue de bain. Un jeune donne un grand coup de pied dans un ballon qui atterrira tout près de Samir. - Hé, doucement vous autres! Vous n'êtes pas les seuls sur la plage. Il renvoie le ballon d'un coup rageur et reprend ses mots croisés. Les joueurs d'échecs s'étaient figés dans des positions rigides. - On dirait des statues de cire, se dit Samir avant d'aligner un mot dans cinq cases de la grille. Un quart d'heure passe. Le soleil dardait ses rayons, et la mi-journée devint caniculaire. Samir s'empare de sa bouteille d'eau et en boit une longue rasade. La radio diffusait du chaâbi. Samir dépose son carnet de mots croisés et se prépare un sandwich au fromage. - À la plage, on a toujours faim, se dit-il en s'apprêtant à mordre à pleines dents dans son pain, lorsque des cris parvinrent à ses oreilles. C'était la voix d'une femme en détresse. Il se lève tel un ressort et constate qu'un groupe d'estivants s'était formé au bord de la mer. Quelqu'un tendit son index. - Là-bas ! Là-bas ! Elle se noie. - Au secours ! Au secours ! Aidez-moi ! Mais où est donc la Protection civile ? Samir se fraye un passage dans la foule des curieux et parvint aux premiers rangs. Il n'eut alors aucun mal à reconnaître la queue de cheval de Malika. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.