Tantôt noirâtre, tantôt jaunâtre et dégageant une odeur nauséabonde, telle est la qualité de l'eau, censée être potable, qui coule dans les robinets des ménages des trois communes de Bouhanifia, d'El-Gueithna et de Hacine. Ces trois entités sont en principe alimentées à partir du barrage de la ville des thermes depuis plus d'une décennie, un projet réalisé après l'échec de deux précédentes opérations. Pourtant une station d'épuration est mise en place pour le traitement du liquide avant de parvenir dans les robinets. Outre ce passage, l'eau destinée à la consommation transite par différentes étapes. Elle doit être traitée, filtrée, reposée et analysée dans les laboratoires gérés par l'Algérienne des eaux, des opérations très importantes car s'agissant de la vie des citoyens. Si le liquide réceptionné n'est pas potable, ce sont les conséquences du non-respect des mesures élémentaires que devraient prendre les responsables chargés de la gestion de telles opérations. À ce stade, l'eau impropre à la consommation ne peut être utilisée que pour les ablutions, un sentiment que partagent les fidèles avant d'effectuer la prière. Pour combler ces insuffisances, les citoyens de ces trois communes ont recours à l'achat de l'eau puisée des sources et des puits de la région auprès de revendeurs pour effectuer toutes les opérations de ménage. Mettant à profit cette situation, les revendeurs imposent leurs prix, fixant à 1500 DA la citerne de 3000 litres et entre 35 et 45 DA le jerrycan de 20 litres. En dépit des réclamations émises par les citoyens de ces trois communes auprès des agences ADE et l'APC, la situation est loin de connaître son épilogue car aucune amélioration de la qualité du liquide n'est constatée à ce jour. Elle confirme l'existence du ruissellement des eaux usées en provenance d'une wilaya limitrophe et qui se déversent dans le barrage de Bouhanifia. Pourtant, les citoyens de ces trois localités s'acquittent régulièrement des redevances liées à la consommation de l'eau, en dépit de sa mauvaise qualité.
