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Incompétence et vieux réflexes
Mauvaise gestion des affaires publiques
Publié dans Liberté le 17 - 08 - 2020

Jamais un haut responsable n'a utilisé le terme sabotage, d'autant qu'il se mesure à 80% de ce qui ressemble à "une désobéissance" ou à un refus d'appliquer les orientations de l'Exécutif.
Les déclarations du président Abdelmadjid Tebboune et du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui sont intervenus mercredi et jeudi, tour à tour, lors de la réunion du gouvernement avec les walis, sont de nature à être pris pour des propos "politiquement" hallucinants.
Evoquer des "actes de sabotage" élaborés et dirigés de l'intérieur des appareils de l'Etat, et soutenir que "80% des décisions du gouvernement ne sont pas exécutées" supposeraient que l'ensemble des démembrements de l'administration centrale, ou presque, est sciemment engagé dans une entreprise de blocage de l'action de l'Exécutif.
Les propos du chef de l'Etat attestent, en tout cas, de cette piste visiblement privilégiée en haut lieu, comme il s'interrogeait devant les représentants locaux de l'Etat, si nous n'étions pas "face à une contre-révolution".
À se demander, d'ailleurs, si à ce niveau de la "conspiration", il suffirait de réunir les walis et "prêcher" la bonne volonté pour faire sauter les verrous et remettre la machine institutionnelle en marche. De même que l'incrimination, par le discours, de l'ancien régime, et soupçonner ses affidés de quelque machination visant à entraver le travail de la nouvelle équipe aux commandes n'aiderait pas non plus à améliorer la gestion des affaires de la cité.
Parce que, si blocage il y a eu un jour, les raisons, pourtant connues et identifiées de tous, sont plutôt à chercher dans la nature du système lui-même, en panne et usé depuis bien des années. Le président Abdelmadjid Tebboune comme le Premier ministre Abdelaziz Djerad n'ignorent tout de même pas que plus de 80% des cadres dirigeants, qui ont servi sous les vingt ans de règne d'Abdelaziz Bouteflika, sont encore actifs dans les rouages de l'Etat, alors que certains ont même connu des promotions depuis et occupent désormais de hautes fonctions.
Les mêmes causes produisant naturellement et subséquemment les mêmes effets, chercher à relancer l'économie et à améliorer la gestion des affaires publiques en recourant au service de ceux-là mêmes qui ont longtemps constitué l'élément de blocage reviendrait à prétendre ressusciter les morts.
La machine étant déjà à la base rouillée et surtout inopérante, ce serait perte de temps, dépense inutile de ressources et d'énergie, que de s'entêter à la remettre en marche et, dans le meilleur des cas, faire un bout de chemin avec.
D'où la nécessité de l'engagement de "réformes profondes", du "rajeunissement" du personnel dirigeant, et le "changement de mentalités" des concepts maintes fois ressassés, mais loin de se traduire sur le terrain. Abdelmadjid Tebboune qui recourait, dans ce cas de figure, mercredi, à une anecdote remontant à l'ère du défunt Houari Boumediene, quand des responsables locaux avaient tenté de duper l'ancien président, en plantant des arbres la veille d'une sortie de travail et d'inspection, doit certainement se souvenir aussi des palmiers maladroitement fixés au sol, deux heures avant la visite d'une délégation officielle conduite par Abdelaziz Bouteflika.
C'est pour dire que de telles pratiques ne peuvent pas disparaître comme par magie, du jour au lendemain, par le simple fait de directives aussi fermes soient-elles. Des actes de sabotage comme des actions d'entrave au bon fonctionnement des institutions peuvent, certes, exister, mais le fait de l'incompétence, de la mauvaise gestion et des mentalités figées ne doit surtout pas être perdu de vue.
Un responsable qui a pendant vingt ou trente années placé des compteurs d'eau pour des citoyens, pour les retirer une fois les caméras des chaînes de TV débranchées, pour ainsi reprendre un autre exemple cité par le chef de l'Etat, ne peut pas se découvrir bonne conscience en fin de carrière... au motif de l'Algérie nouvelle.
C'est comme la réponse du wali de Bordj Bou-Arréridj aux interpellations du Premier ministre, qui lui demandait, jeudi, pourquoi une zone d'activité industrielle sur son territoire n'était pas électrifiée : "Ce problème remonte à trois ans !" Et en la matière, gageons qu'il y a pires situations...


Mehdi Mehenni


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