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La fille des Aurès
62e partie
Publié dans Liberté le 24 - 09 - 2020

Résumé : Après avoir fait leurs courses, les deux jeunes filles s'installent à la terrasse d'un café pour se détendre. Une femme les avait suivies. Elle avait piètre allure, et un serveur l'avait rabrouée. Hakima se lève pour lui porter assistance. Mais elle découvre que cette femme n'était autre que Houria, son amie de l'orphelinat.
Hakima commande pour elle du café au lait, des gâteaux et une bouteille d'eau minérale.
- Mange d'abord, tu me raconteras ton histoire après.
Houria engloutit les gâteaux et prend son café. Elle reprend quelques couleurs et se verse un grand verre d'eau qu'elle boit d'une seule traite.
Elle s'essuie la bouche avec sa manche, puis se met à se curer les dents avec ses ongles sales et cassés.
Nawel lui tend un mouchoir. Elle le prend et se met à le humer avec cet air de femme abandonnée, qui ne l'avait pas quitté depuis qu'elle les a rencontrées.
Hakima, qui ne cessait de la regarder, reprend :
- Je ne veux pas te bousculer, Houria, mais je t'assure que j'ai failli avaler ma langue lorsqu'enfin je t'ai reconnue. Tu as tellement... tellement changé.
Houria hoche la tête et se mouche.
- Oh Hakima ! Oh ma chérie ! Je voulais venir te voir à la cité universitaire ou au journal, mais je me suis abstenue. Je ne voulais pas te créer des ennuis. Je suis confuse pour tout à l'heure. Je voulais juste m'approcher pour te regarder. Tu as beaucoup embelli et on voit bien que tu as réussi dans ta vie. Par contre, moi...
Elle se remet à pleurer.
- Je viens de sortir de prison il y a deux semaines. J'ai traîné ma savate un peu partout. Je voulais chercher du travail. Faire n'importe quoi. Mais qui voudrait d'une fille qui sort de prison ?
Hakima lui tapote la main.
- Tu as toujours filé un mauvais coton, Houria. Les conseils qu'on te prodiguait à l'orphelinat n'ont apparemment pas porté leurs fruits chez toi. Combien de fois t'ai-je répété que les endroits mal famés que tu fréquentais ne menaient à rien, sinon à ta destruction ?
Houria pleurait toujours. Elle relève la tête et lance :
- Je sais. Je n'ai compris la réalité des choses que lorsque j'ai senti le brasier me brûler. Je pensais décrocher la lune. Au début, je travaillais bien, si on peut appeler cela un travail. Je chantais dans une boîte bien en vue. Et puis il y avait Redouane le gérant qui m'avait promis le mariage.
- Oui, je me rappelle bien. Pourquoi t'a-t-il donc laissé tomber ?
- Il ne m'a pas laissé tomber. Enfin, je veux dire qu'au début on était bien ensemble. Je travaillais tous les soirs, et l'argent rentrait à flots. Un jour, je me suis rendu compte que j'étais enceinte. Et c'était le début de la descente aux enfers. Redouane m'a demandé de me faire avorter. Il ne cessait de me répéter qu'il ne pouvait être le père du bébé et qu'il ne voulait pas d'un... d'un bâtard chez lui.
- Mais vous étiez mariés ?
Houria soupire.
- À vrai dire je n'avais aucun papier officiel de ce mariage. Nous vivions en ménage.
Hakima soupire à son tour.
- Rappelle-toi mes mises en garde. Tu as plongé la tête la première dans la mare au diable.
- Mais je pensais que j'avais un bel avenir auprès de lui.
- Tu as oublié que ce genre d'hommes n'ont ni foi ni loi. Ce ne sont que de grands salauds, qui exploitent la misère des autres à leur propre profit. Je savais que cet homme te voulait juste pour ses intérêts. Et ensuite, que s'est-il passé ?
- Eh bien, j'ai dû me faire avorter. J'étais malade comme un chien, mais j'ai tenu bon. Je descendais tous les soirs dans la grande salle et je travaillais malgré ma grande fatigue et les remords qui commençaient à me submerger. J'étais "Houry la blonde", celle qu'on cherchait pour égayer les soirées. J'étais jeune, belle, attirante et bien sûr rentable.
- Et ensuite ?
- Eh bien, un jour je me suis rendu compte que Redouane se payait ma tête. Il était marié à une émigrée et avait des enfants de l'autre côté de la Méditerranée. Moi j'étais juste la "remplaçante" qui non seulement lui tenait compagnie dans sa solitude ici au bled, mais savait attirer la clientèle. Un jour, un homme est venu lui parler. Redouane m'a fait un clin d'œil. L'homme voulait me "louer " pour plusieurs jours. Il venait de lancer un nouvel établissement et avait besoin de "nanas expérimentées". Bien sûr, il allait payer tout ce qu'on lui demandait et même promettre des pourboires aux plus "gentilles". J'ai refusé ce travail. J'étais censée être la femme du patron, et donc je ne devais travailler que dans sa boîte. Mais Redouane s'est mis en colère et m'a prise par les cheveux...
(À SUIVRE)
Y. H.
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