Bloqués en Algérie depuis la fermeture des liaisons aériennes décidée dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, les doctorants boursiers algériens établis en Grande-Bretagne risquent, désormais, redoutent-ils, la suspension de leurs études au sein de l'université d'accueil. Dans un courrier adressé au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, ces étudiants lui demandent d'intervenir rapidement afin de mettre fin à cette situation qui risque, soutiennent-ils, de compromettre leur avenir. "Nous faisons face à une situation inattendue, sachant qu'avec la situation actuelle, causée par la Covid-19, les vols sont annulés. Ce qui freine notre retour pour reprendre nos études en Grande-Bretagne", ont-ils déploré, tout en expliquant que "nous sommes en perpétuel contact avec nos professeurs en ligne et assistons aux multiples e-conférences qui génèrent malheureusement un important coût financier". Face à cette situation qui perdure, ces étudiants redoutent le pire, notamment de voir leur bourse d'études suspendue. "Le service du consulat nous a informés que les frais de scolarité et l'allocation trimestrielle ne nous seront pas versés tant que l'étudiant séjourne encore en Algérie, ce qui entraînera la suspension de nos études au sein de l'université d'accueil en Grande-Bretagne", ont-ils regretté. C'est pourquoi, ils espèrent l'intervention du ministre pour organiser un vol spécial pour les doctorants de Grande-Bretagne bloqués en Algérie. "En plus de ce vol, nous souhaitons par le biais de votre autorité saisir le service du consulat à Londres afin de verser les frais de scolarité et l'allocation inhérente aux loyers pour continuer nos études sans interruption", réclament-ils. Selon une doctorante bloquée en Algérie, les étudiants qui sont à Londres ont formé un groupe et se sont rendus au siège du consulat, afin d'attirer l'attention du consul sur cette situation inquiétante, mais en vain.