Malgré un taux de réussite de 41% au baccalauréat, la wilaya de Ghardaïa occupe une place des plus inconfortables dans le classement national. Pourtant, tous les moyens ont été mis par les pouvoirs publics à la disposition des lycées pour une bonne préparation de cette échéance. Les moyens matériels ont été fournis et en quantité suffisante. La déception se voit sur les visages des parents qui n'arrivent pas à admettre ce taux jugé très en deçà de leurs attentes. Il est vrai que les épreuves du bac 2020 se sont déroulées dans des conditions sanitaires des plus singulières en raison la pandémie de Covid-19, mais cela ne justifie pas ce taux, convient la majorité des parents. La faute à leur progéniture qui n'a pas su rentabiliser les vacances prolongées imposées par la pandémie ? Les enseignants sont-ils moins compétents que leurs collègues d'autres régions du pays ? Des questionnements qui les taraudent depuis l'annonce des résultats du bac. À se demander si les établissements privés implantés dans cette wilaya du sud du pays sont plus performants que ceux du secteur public, puisque des taux très appréciables y sont enregistrés. En effet, l'institut El-Gofrane s'est distingué avec 94% de réussite, El-Islah avec 85%, Erryada avec 83%, Ammi-Saïd avec 73%. Pour beaucoup de parents, le mal de l'éducation dans le secteur public dans cette wilaya du sud du pays est à chercher au sein même des services de la direction de l'éducation qui nécessitent une refonte en profondeur. Aussi est-il urgent de hisser le niveau de l'encadrement des lycées, car il faut dire qu'à Ghardaïa il y a des signes avant-coureurs qui renseignent sur un secteur public stratégique, qu'on sait du reste déjà malade. La majorité des établissements scolaires présente des déficits énormes qui se répercutent inévitablement sur la qualité de l'enseignement. Ces déficits sont la cause principale des contre-performances enregistrées lors des examens de fin d'année. Pour beaucoup d'observateurs, tant que la tutelle n'intervient pas pour remédier à cet état de fait alarmant, le spectre de l'échec restera omniprésent. Du coup, la wilaya ne risque pas de décamper du bas du classement national.
