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Un scrutin singulier
Faible engouement, escarmouches et boycott massif de la Kabylie
Publié dans Liberté le 02 - 11 - 2020

Le scrutin n'aura pas drainé grand monde, du moins dans les proportions souhaitées par les autorités, selon le constat de nombre de nos correspondants à travers les wilayas du pays.
Il aura été conforme aux prédictions : le référendum populaire sur la révision de la Constitution n'a pas suscité l'engouement populaire attendu. Camouflet pour l'Exécutif et les promoteurs du projet ? Alors que l'on tablait sur une participation massive des Algériens, si l'on se réfère aux déclarations optimistes de certains responsables gouvernementaux la veille du rendez-vous, le scrutin n'aura pas drainé grand monde, du moins dans les proportions souhaitées, selon le constat de nombre de nos correspondants à travers les wilayas du pays.
En début d'après-midi, le taux de participation au niveau national était de seulement 13,03%, soit 3 700 912 électeurs sur un total de 24 475 310 inscrits, d'après le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi.
À 11h, il était de 5,88%. Une tendance qui devait être confirmée en fin de journée. Pourtant, à l'inverse de la présidentielle et l'épidémie aidant, le scrutin n'a pas eu à souffrir de l'hostilité d'un Hirak en hibernation, ni d'une contre-campagne de l'opposition réduite au silence.
Tout a été mobilisé pour susciter le maximum d'adhésion populaire au projet. Même le gouvernement s'est mis de la partie à travers une campagne menée par plusieurs de ses ministres, alors que l'essentiel des médias s'était mis en ordre de bataille.
Hier en milieu de journée, les échos en provenance des wilayas de l'intérieur du pays faisaient état d'une participation "faible", sinon "mitigée" par endroits, pour reprendre les vocables utilisés par... l'agence officielle.
Hormis certaines wilayas du Sud, traditionnellement réputées pour leur propension à prendre part aux scrutins, comme Tindouf, une ville garnison, le taux de participation n'a pas dépassé les 13% dans plusieurs wilayas de l'Est et n'a pas dépassé les 16% dans beaucoup de wilayas de l'Ouest.
Quant à celles du Centre, et comme de coutume, le taux est très faible. Mais la singularité sans doute de ce scrutin, et qui ne manquera pas de faire jaser et de susciter débat dans les prochains mois, c'est le boycott massif enregistré de nouveau en Kabylie. Comme pour la présidentielle, cette région a tourné le dos au scrutin, signant incontestablement un rejet franc des options du pouvoir.
Seulement quatre bureaux ont ouvert dans les 67 communes que compte la wilaya de Tizi Ouzou avant leur fermeture à la mi-journée. À 14h, le taux de participation dans cette wilaya était de 0,06%, soit le taux le plus faible depuis l'indépendance au niveau national.
Il faut dire que des escarmouches entre des manifestants et des forces de l'ordre avaient éclaté la veille au chef-lieu de wilaya, tout comme dans la ville voisine de Draâ Ben-Khedda.
Même climat à Béjaïa où la plupart des centres de vote étaient fermés en "raison de l'absence de conditions pour la tenue du scrutin", selon les arguments avancés par le représentant local de l'Anie.
À Bouira, autre ville de Kabylie, le boycott s'est accompagné d'une légère tension, puisque des affrontements ont eu lieu entre manifestants, hostiles au référendum, et forces de l'ordre, notamment dans les communes de Haïzer et de Bechloul.
Mais au-delà de cette région, le peu d'intérêt manifesté par les Algériens pour le scrutin, en dépit de la décision de l'Anie d'autoriser les électeurs à voter sur simple présentation d'une pièce d'identité, contraste singulièrement avec l'image d'apparat véhiculé par les autorités.
C'est ainsi que faute de la présence du chef de l'Etat hospitalisé officiellement en Allemagne, on a eu droit à une médiatisation du vote par "procuration" de son épouse, image rarissime, faut-il sans doute le relever.
Il y a aussi comme d'ordinaire le vote médiatisé du président du Sénat ou encore celui du chef d'état-major de l'armée. Sans compter les plateaux de télé avec des invités maison pour "vendre" les bienfaits du nouveau texte et le rendez-vous "historique", cette "fête électorale" qui coïncide avec la date du 1er novembre.
Mais s'il ne fait aucun doute que la Constitution sera validée, indépendamment du taux de participation, histoire de "tourner la page du Hirak", il demeure entendu que la désaffection populaire ne confèrera pas au pouvoir la légitimité dont il est en quête et plombera davantage son action. À moins d'opter pour des révisions déchirantes dans les prochaines semaines. Mais rien n'est moins sûr.

Karim K.


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