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"Il est difficile de dire comment le pouvoir se comportera"
Mohamed Hennad, politologue
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2020

Observateur de la scène politique nationale, le professeur Mohamed Hennad donne, dans cet entretien, sa lecture des résultats du référendum constitutionnel livrés hier par l'Anie.
Liberté : L'Instance nationale indépendante des élections a rendu publics les résultats du scrutin référendaire. Comment expliquez-vous le faible taux de participation ?
Mohamed Hennad : Vu l'évolution de la situation générale du pays, jalonnée, notamment, d'arbitraire et de restrictions imposées à toutes voix discordantes avant et pendant la campagne référendaire, l'on s'attendait à un très faible taux de participation, même si ce n'était pas dans l'ordre du chiffre annoncé. En même temps, l'on se disait que les tenants du pouvoir étaient si déterminés qu'ils étaient près à recourir à une fraude éhontée, à la limite malgré eux, afin de sauver un système en fin de vie.
Du coup, l'on est presque sidéré que rien de tel ne se soit passé ! On devrait s'en réjouir bien sûr, tout en espérant que c'est le signe annonciateur d'une ère nouvelle ouvrant la voie à une pratique électorale saine dans notre pays. Force est de constater que ni le choix, irraisonné d'ailleurs, de la date du 1er Novembre ni la campagne orchestrée, si vile et insipide, n'ont permis la réalisation des résultats escomptés. Voilà ce que l'on obtient lorsqu'on n'en fait qu'à sa tête, surtout si l'on est soutenu par des forces sans foi ni loi et qui nous aveuglent, en l'occurrence les partis de l'alliance présidentielle au temps du président déchu. Mais le plus grave, c'est le préjudice porté au symbole national que représente le 1er novembre.
Pensez-vous que ce texte est maintenant légitime ?
Les résultats du référendum indiquent, d'une manière plus claire, que ce texte est nul et non avenu ! Il n'y a pas photo, comme on dit. Car, comment pourrait-on se prévaloir d'une nouvelle Constitution alors que seulement 1/7e d'inscrits ont voté pour ? L'Instance nationale indépendante des élections a vite fait de boucler sa mission, laquelle se limite à l'annonce formelle des résultats référendaires : "La nouvelle Constitution est adoptée par 66,80% des voix exprimées." Evidemment, il n'est pas du ressort de cette Instance de s'appesantir sur la signification de ce pourcentage par rapport à l'insignifiance du taux de participation enregistré. Cela est censé être du ressort du Conseil constitutionnel, mais seulement formellement ! Car, outre le rôle très secondaire assigné à ce Conseil dans notre vie politique nationale, il s'agira fondamentalement d'une décision politique qui devra être prise dans une situation rendue encore plus compliquée par la maladie du président de la République.
Comment se comportera le pouvoir, selon vous, face à cette donne ?
Il est difficile de dire comment le pouvoir se comportera après le camouflet qu'il vient d'essuyer. Espérons qu'il va prendre note des résultats du référendum et s'accommoder du refus populaire en bon perdant, ne serait-ce que pour éviter d'exposer le pays à un avenir incertain.
Tout d'abord, le pouvoir en place devrait admettre que sa démarche n'était pas la bonne, nonobstant sa bonne volonté. Espérons aussi que l'échec enregistré ouvrira les yeux au haut commandement militaire sur la nécessité pour ses membres de se retirer totalement de la scène politique ; le monde ayant beaucoup changé, l'Algérie aussi, probablement beaucoup plus que nos officiers ne le pensent. L'ordre serré connu dans les casernes n'a plus cours dans notre société !
Ensuite, le pouvoir devra réaliser qu'il a fait perdre un temps précieux au pays en essayant d'éviter l'inévitable : un changement significatif du régime de gouvernance ; sachant que toute perte de temps supplémentaire ne fera qu'aggraver les problèmes multiples que connaît le pays, lequel se trouve, déjà, en très mauvais état. Aussi, il ne s'agira plus de parler d'une nouvelle Constitution, mais d'œuvrer, plutôt, pour un consensus national le plus large possible autour d'une plateforme commune susceptible de sauver le pays. Pour ce faire, le pouvoir doit se convaincre de la nécessité d'une œuvre commune, avec un nouveau discours politique, inclusif et honnête, totalement différent de celui dont on ne cesse de nous abreuver depuis une année au nom d'un prétendu "Hirak béni authentique". Dernier point, crucial, il faut absolument clarifier la situation par rapport à l'état de santé du président Abdelmadjid Tebboune, et ce, dans les meilleurs délais.
Si les pronostics indiquent qu'il ne sera pas capable de reprendre ses activités normalement, il faudra s'y préparer sans plus tarder, à travers notamment l'assainissent de la situation au sein du Conseil de la nation pour assurer un bon intérim, pas comme la dernière fois avec un M. Bensalah très mal en point et qui ne faisait que suivre ce que le défunt Ahmed Gaïd Salah lui dictait. Le président actuel de la Chambre haute est toujours intérimaire, en plus du fait qu'il est trop vieux pour faire appel à lui au cas où.
Propos recueillis par : Ali Boukhlef


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