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"Le soutien doit aller aux catégories défavorisées, non aux produits"
Farid Bourennani, analyste financier
Publié dans Liberté le 05 - 11 - 2020

Dans cette interview, l'économiste Farid Bourennani nous livre son analyse sur la problématique du soutien aux prix des produits énergétiques et situe les responsabilités des pertes subies par les groupes de production et de distribution des carburants, de l'électricité et du gaz.
Liberté : Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, a fait état de 897 milliards de dinars de pertes subies par Sonatrach entre 2015 et 2020 en raison de ventes à des prix subventionnés sur le marché intérieur, de produits raffinés importés. N'est-ce pas là la partie visible d'un dispositif de subventions généralisées aussi coûteux que contre-productif ?
Farid Bourennani : S'agissant des pertes liées aux carburants, essence, gasoil et jet fuel, le ministre indique que le prix de commercialisation sur le marché local est inférieur aux coûts des importations. Cela signifie aussi que les dirigeants de Sonatrach n'ont pas fait preuve de prospective pour adapter nos capacités de raffinage aux besoins de consommation du pays. Sonatrach est, par conséquent, responsable de ses pertes. Par ailleurs, au lieu d'acheter du carburant, Sonatrach aurait pu acheter la prestation de raffinage chez des raffineurs étrangers et limiter en cela le coût global des carburants. Je m'explique : Sonatrach livre du pétrole à un raffineur qui le lui rend raffiné dans les différentes catégories dont l'Algérie a besoin. Par ailleurs, les tergiversations et les retards enregistrés dans les nouvelles raffineries ou la rénovation et les extensions de capacité des raffineries existantes sont de la responsabilité directe de la gestion de Sonatrach. En dernier lieu, il aurait été opportun pour Sonatrach de promouvoir de façon efficace les carburants alternatifs comme le GPL et le GNL que nous produisons en grande quantité et qui est peu consommé. Il n'est pas absurde de se lancer dans la production locale de kits GPL aussi bien pour les véhicules essence que diesel. Ainsi, en augmentant le prix des carburants au prix mondial normatif, le citoyen possédant un véhicule aura l'alternative du GPL et pour le transport public le GNL.
Est-il possible de réduire les subventions aux prix d'accès à l'électricité et au gaz, lorsque la consommation de ces deux produits évolue à vive allure, en l'absence de solutions pour diversifier les sources de l'énergie ?
Le sujet concernant le gaz présente également des incohérences. D'un côté, Sonatrach se plaint de la trop forte consommation d'électricité qui, je le rappelle, provient du gaz sans pour autant promouvoir l'électricité issue des énergies renouvelables, ni encourager des actions d'efficacité énergétique, comme par exemple l'isolation des habitats et l'utilisation d'appareils électriques les moins énergivores.
Or, le discours courant est qu'en maintenant une croissance de consommation au rythme actuel, il n'y aura plus d'excédents à exporter dans très peu d'années. Dans le même temps, Sonelgaz continue de développer le réseau de distribution de gaz naturel, y compris dans des lieux reculés ou en montagne. L'optique d'économiser du gaz est un non-sens et le coût de raccordement unitaire permettrait de subventionner à la fois l'installation d'énergies renouvelables et la mise en place d'isolation des habitats.
Au-delà de la subvention de l'énergie se pose la question des subventions en général et des gaspillages inhérents en particuliers. Comment l'Etat peut-il concilier rigueur budgétaire et politique sociale à l'heure où les déficits deviennent insoutenables ?
L'idée générale est la vérité des coûts mais qui doivent être proches des coûts normatifs. Le manque de productivité de Naftal, de Sonelgaz ou des autres producteurs de soft commodities (blé, sucre, huile...) ne doit pas pénaliser le consommateur. Le contrôle de gestion et la comptabilité analytique doivent être permanents pour éviter les gaspillages et les surcoûts. S'agissant des bénéficiaires, il faut cesser de subventionner les produits, mais plutôt distribuer un revenu de soutien aux individus. Parmi les subventions, il faudrait octroyer des bourses plus conséquentes aux étudiants et les laisser se confronter à la vie réelle pour leur logement, leur transport et leur nourriture. Il en est de même pour le logement où devenir propriétaire doit être le reflet de l'épargne et non pas d'une décision administrative qui survient tard dans la vie d'un citoyen. De plus, le logement, une fois affecté, devient un frein à la mobilité géographique pour accepter un emploi. Un habitant de Sidi Abdallah n'acceptera probablement pas un emploi à Boudouaou ou à Bouira. Je préfère de loin la notion d'aide au logement sous forme de complément de loyer valable en tout point du territoire et qui est liée au niveau des revenus du ménage du bénéficiaire.
Propos recueillis par : Ali Titouche


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