Les objectifs assignés à cette fête de la figue, devenue une tradition au fil des années dans la région, demeurent "la promotion de ce produit" et "trouver les circuits de sa commercialisation", d'autant plus que c'est un produit labellisé "Figue d'Aït Maouche" depuis octobre 2014. Pas moins de 97 exposants ont pris part, jeudi dernier, à l'ouverture de la 18e édition de la fête de la figue, dédiée à Louzazna Messaoud, ex-conseiller technique à l'APC d'Aït Maouche, décédé le 30 mars dernier. Cet événement est organisé chaque année par l'association des figuiculteurs de la commune d'Aït Maouche, en collaboration avec leur APC et la direction des services agricoles de Béjaïa. Les figuiculteurs exposant au CSP de la région sont venus de 8 wilayas – Béjaïa (11 communes), Tizi Ouzou, Bouira, BBA, Alger, Sétif (10 communes), Ouargla et Jijel. "En raison de la crise sanitaire, on a limité le nombre de participants lors de l'édition de cette année", a déclaré Omar Bekkouche, SG de l'association des figuiculteurs de cette commune. "La récolte est de l'ordre de 20 000 t cette saison. Elle est nettement en hausse comparativement à la saison précédente", a déclaré M. Bekkouche. Comme à l'accoutumée, trois variétés de figues sèches (Taâmriout, Aberkan et Azendjar) sont déclinées aux visiteurs de cette fête de la figue en sus de la figue transformée en confiture ou en chocolat. Ainsi, la figue a été fêtée dans tous ses états et au bonheur et des envies des visiteurs, venus en acheter à des prix "abordables" qui varient, selon la variété, entre 500 DA et 1000 DA. Les objectifs assignés à cette fête de la figue, devenue une tradition au fil des années dans la région, demeurent "la promotion de ce produit" et de "trouver les circuits de sa commercialisation", d'autant plus que c'est un produit labellisé "Figue d'Aït Maouche" depuis octobre 2014. "Je suis le seul producteur à faire un premier essai d'exportation officielle de 4 q de figues sèches au Canada", a révélé M. Bekkouche. Et de signaler que son association a introduit une demande au ministère de l'Agriculture pour "l'inscription d'un plan d'initiative locale (PIL) de figuiculture afin de promouvoir la filière". "Il faut, par exemple, un emballage adéquat pour la présentation du produit au consommateur", estime-t-il. Mieux encore, son association se bat pour "la création d'un conseil national interprofessionnel de la figue sèche". "On attend du ministre de l'Agriculture la création de ce cadre interprofessionnel de la figue sèche pour atteindre l'amélioration de la qualité de notre produit, jugé hautement supérieur, pour rivaliser avec les labels des autres pays comme la France et l'Italie", soutientM. Bekkouche qui, au passage, exprime son souhait de classer la figue sèche comme filière figuicole entièrement à part en la dissociant de l'arboriculture. Ainsi, le président de l'APW de Béjaïa, Haddadou Mehenni, qui a participé à l'inauguration officielle de cette édition, a annoncé l'allocation sur le budget de wilaya d'une enveloppe de 500 millions de centimes pour l'association des figuiculteurs de la commune d'Aït Maouche. "C'est une subvention pour l'étude de la production et de la qualité de la figue de la région d'Aït Maouche", a précisé M. Haddadou. En somme, l'occasion de cette fête est offerte aux professionnels, producteurs et transformateurs, de réitérer leur demande de création de cette instance afin de valoriser le produit. D'ailleurs, c'est l'objectif essentiel à atteindre. À signaler que l'ambassadeur du Pakistan en Algérie, qui se trouve dans la wilaya de Béjaïa depuis mercredi dernier, a visité cette fête de la figue. À noter l'organisation impeccable de cette édition qui s'est déroulée dans le strict respect des mesures préventives contre la Covid-19. La fête prend fin aujourd'hui. L. OUBIRA
