Une nouvelle œuvre vient enrichir l'espace littéraire au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent avec ce récit de notre confrère Boualem Belhadri, Les tatoués aux éditions El-Mouthakaf de Batna. Le texte retrace le parcours de deux étudiants qui ont vécu durant l'avènement de la révolution agraire dans les années 1970. À cette époque, l'université grouillait de capacités intellectuelles et d'une jeunesse prête à servir son pays. Les personnages principaux, Houria et Hassan eurent l'idée de créer le Comité national du volontariat (CNV) dont ils étaient le fer-de-lance. Une vie commune et un amour passionné voient le jour après leur engagement estudiantin, ainsi qu'un enfant prénommé Kaïs, "le tatoué" à l'épaule droite. L'auteur explique ainsi l'importance de ce tatouage qui "est d'abord thérapeutique, car utilisé par nos aïeux à cette époque, mais aussi comme un moyen de reconnaître le bébé (ou l'enfant) en cas de disparition". Et de continuer "les personnages principaux ont été baignés dans cette tradition, l'un étant de la Saoura, du côté d'El-Bayadh et l'autre de Naâma dans la zaouia de Sidi Mejdoub où a eu lieu leur mariage et la naissance de leur enfant", précisera l'auteur. Dans la préface du roman, notre confrère journaliste au quotidien régional de l'Ouest (CAP Ouest) ancien correspondant du Matin, puis du Quotidien d'Oran a choisi une citation de Jules Simon "Le devoir 1854" pour traduire les sentiments de Houria envers son bien-aimé. La relation (amicale, puis amoureuse) entre les deux personnages est également mise en exergue. "L'amitié est un penchant naturel qui nous attire l'un vers l'autre, et qui nous fait trouver notre bonheur dans le repos, la sécurité et l'intimité de cette liaison. L'amitié se fortifie doublement par l'habitude, parce que cette vie que nous associons à la nôtre, nous apporte comme un héritage toutes ses joies et toutes ses douleurs", lit-on dans l'un des passages de ce roman où passion, amour filial et spiritualité se rencontrent. M. LARADJ
