La cour d'appel de Tlemcen a confirmé, cette semaine, la peine de six mois de prison, dont un ferme, prononcée en première instance contre Nour El-Houda Oggadi, a appris Liberté auprès de son avocat. À l'appel de l'accusation, la jeune étudiante a été rejugée le 1er décembre pour attroupement non armé, incitation à attroupement et outrage et violences à fonctionnaires et à institutions de l'Etat, chefs d'accusation pour lesquels elle avait été condamnée, le 13 février 2020, en compagnie d'autres hirakistes de Tlemcen (Abdelkader Belarbi, Mohamed Khouani, Abdelhadi Bouaziza, Taha Khaldi et Issam Sayeh). Mais ayant déjà passé deux mois en détention préventive, celle dont le portrait avait été brandi pendant plusieurs manifestations du Hirak avait été libérée le jour du procès. Lors de sa comparution en appel, Mlle Oggadi a naturellement rejeté les accusations portées à son encontre. Sa défense a d'ailleurs plaidé la relaxe. Le procureur de la République a, lui, maintenu le réquisitoire de première instance, soit 12 mois de prison ferme. Nour El-Houda Oggadi avait été convoquée le 17 décembre 2019 par les services de la cybercriminalité de la wilaya de Tlemcen pour ses publications sur les réseaux sociaux et avait été placée en garde à vue pendant deux jours avant d'être placée sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur. Les avocats de la défense ont fait appel de la décision, mais la chambre d'accusation a confirmé le mandat de dépôt du juge d'instruction qui rejettera, quelques semaines plus tard, une demande de mise en liberté provisoire introduite par la défense.