Le procès en appel d'Amira Bouraoui est, de nouveau, renvoyé à l'audience du 24 décembre prochain, alors qu'il était initialement programmé pour ce jeudi, après le renvoi du 12 novembre et du 24 septembre à la Cour de Tipasa. C'est ce qu'annonce le Comité national pour la libération les détenus (CNLD), qui rappelle qu'Amira Bouraoui est en liberté provisoire depuis le 2 juillet. L'activiste et militante avait été condamnée le 21 juin dernier à un an de prison ferme avec mandat de dépôt à l'audience par un juge du tribunal de Chéraga, après avoir passé 4 jours en garde à vue, puis bénéficié d'une remise en liberté provisoire prononcée le 2 juillet par la chambre d'accusation près la cour de Tipasa. Amira Bouraoui, qui comparaît libre, est poursuivie pour six chefs d'accusation, notamment "incitation à attroupement non armé", "offense ou dénigrement du dogme ou des préceptes de l'islam", "offense au président de la République par une expression outrageante, injurieuse ou diffamatoire, publication pouvant porter atteinte à l'unité nationale, informations ou nouvelles, fausses ou calomnieuses susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l'ordre public", "incitation à la violation délibérée et manifeste d'une obligation de prudence ou de sécurité édictée par la loi ou le règlement, exposant directement la vie d'autrui ou son intégrité physique à un danger". En dépit des multiples reports dont il a fait l'objet, ce procès est de bon augure pour Amira Bouraoui, eu égard au fait qu'il intervient dans une conjoncture marquée par des peines plus ou moins clémentes au profit de nombre de figures du Hirak, dont la relaxe prononcée en faveur de Fodhil Boumala et de Samir Belarbi, ainsi que l'allégement des peines d'autres détenus du Hirak.