Un nouveau plan de circulation automobile, proposé en 2015 par la direction des transports de la wilaya de Béjaïa est toujours au fond d'un tiroir. On en parle beaucoup, notamment lorsque les bouchons deviennent insupportables et l'organisation de la circulation plus que nécessaire. Comme c'est le cas présentement sur les réseaux sociaux. Pour en savoir un peu plus, nous nous sommes rapprochés des services concernés. Ainsi, le directeur des transports de la wilaya de Béjaïa, Lounès Mecheri, affirme qu'"une étude de ce plan de circulation a été réalisée par la direction des transports, puis transmise à qui de droit. Notre tâche ne va pas au-delà". Avant de marteler : "C'est à l'APC de le mettre en œuvre." Un ancien élu à l'APC de Béjaïa a indiqué qu'il y a eu une première étude qui avait été proposée à l'exécutif communal, issu de la majorité FFS lors du premier mandat, soit entre 1997 et 2002. "Nous en avons discuté pendant plusieurs jours, puis rien. L'exécutif communal en a reçu une deuxième, en 2015, du temps du maire FLN, Abdelhamid Merouani, nous en avons aussi beaucoup parlé, y compris dans la presse nationale, mais sans suite aussi", a-t-il déploré. Selon cet élu, cette étude prévoit une application progressive et graduelle du nouveau plan de circulation s'étendant sur cinq ans. Des mesures à court, à moyen et à long terme sont donc prévues, afin de fluidifier la circulation automobile dans cette ville. Et consistant aussi à réduire le transit des véhicules par le centre-ville. Cette même étude avait prévu la réorganisation des points noirs de la ville en termes de circulation automobile. Ainsi, quelques carrefours avaient dû subir des traitements lourds ou légers. Ces "points noirs" avaient bénéficié dans la foulée de feux tricolores et de panneaux de signalisation, d'autres devaient subir des élargissements de voie et des rétrécissements de trottoir. "Cela est en cours", avait affirmé un autre élu, membre de l'exécutif communal et qui a été débarqué par le nouveau maire de Béjaïa à la suite du remaniement effectué. Et avec les quelque 400 bus en circulation, sans compter ceux dédiés au transport universitaire, la circulation est devenue infernale. Les Béjaouis étouffent du fait des gaz d'échappement. Comme la wilaya de Béjaïa est l'une des destinations touristiques privilégiées des Algériens, en haute saison, cela induit aussi une hausse du trafic routier. Il est vrai que la configuration de la ville de Béjaïa qui a deux principaux itinéraires, pour reprendre le directeur des transports, ne laisse pas tellement de choix, à moins d'envisager d'investir dans un tramway. Cela est un autre débat en cette période de crise.