La culture de la tomate sous abri plastique occupe une place prépondérante dans l'économie nationale, tant sur le plan des superficies que sur le plan de la production. La production maraîchère constitue une composante importante dans la culture de la tomate sur la bande du littoral mostaganémois. Le long du littoral, soit 122 km de côte, de le Macta jusqu'à El-Bahara, dans la daïra de Achâacha, les champs de tomate s'étendent à perte de vue. Cette zone est gérée par des agriculteurs venus des régions de Chlef et de Tipasa qui maîtrisent parfaitement la culture de la tomate, et le résultat de la production de ce produit est positif puisque les réalisations sont excellentes. Au cours de son cycle végétatif, cette culture est continuellement menacée par les différentes maladies ravageuses qui affectent aussi bien la qualité que la quantité de la production. Parmi les ennemis de cette culture, on cite le mildiou, l'oïdium, la pourriture grise et la mineuse. Cette situation se trouve aggravée par le fait que le système de production sous serre se caractérise par l'absence de jachère et par une rotation d'espèces végétales peu diversifiées, ce qui entraîne la multiplication et l'aggravation des problèmes phytosanitaires. Dans ce contexte, il a été relevé des cas de brûlure sur la tomate au niveau des exploitations agricoles relevant de la commune d'Ouled Boughanem et de Khadra, situées à l'est de Mostaganem-ville, récemment par les services de l'inspection de la station régionale des végétaux de Debdaba, à quelques bornes de Mostaganem-ville, a-t-on appris auprès de ladite inspection. Ladite maladie de la tomate a affecté les parties aériennes des plants de tomate pouvant entraîner de lourdes pertes de la production en faisant chuter notablement les rendements à un bas niveau. Les services de l'inspection relevant de la station régionale des végétaux de Debdaba a déjà conseillé les producteurs de la tomate précoce d'entamer le plus rapidement possible un traitement phytosanitaire contre les champignons cryptogamiques, mis en cause dans ce type de maladie. Selon les services de l'inspection, il n'existe pas de variétés résistantes. Seuls les traitements chimiques peuvent limiter l'extension de la maladie : il est préférable de commencer les traitements même en l'absence de symptômes, car, lorsqu'ils sont Ià, il est très difficile de juguler la maladie. Les seuls traitements efficaces sont des pulvérisations qui associent le benlate P, un manèbe ou un dithane M45 (2 à 3 g de benlate pour 4 à 5 de manèbe ou de dithane par litre d'eau). La maladie est favorisée par la pluie, qui disperse les germes du champignon. Elle est surtout importante en saison des pluies. La lutte est donc surtout préventive. Elle consiste en des pulvérisations de bouillies de manèbe, de thirame ou de dithane M45 (4 à 5 g de produit par litre).