Le Comité international de la Croix-Rouge et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont salué l'entrée en vigueur, vendredi dernier, du premier instrument de droit international humanitaire contenant des dispositions visant à remédier aux conséquences humanitaires catastrophiques de l'utilisation et de la mise à l'essai d'armes nucléaires. Le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires interdit expressément et catégoriquement d'employer, de menacer d'employer, de mettre au point, de produire, de mettre à l'essai et de stocker de telles armes. Il fait aussi obligation à tous les Etats parties de ne jamais aider, encourager ou inciter quiconque, de quelque manière que ce soit, à se livrer à l'une ou l'autre des activités interdites au titre de son article premier. Le Traité fait aussi obligation aux Etats parties de fournir une assistance, notamment des soins médicaux, une réadaptation et un soutien psychologique à toutes les victimes relevant de leur juridiction sans discrimination, de veiller à leur insertion sociale et économique, et aussi de prendre des mesures pour assainir les zones contaminées par suite de l'utilisation ou de la mise à l'essai d'armes nucléaires. Les Etats parties au Traité, qui se réuniront pour la première fois dans le courant de l'année 2021, doivent dès à présent s'attacher à en assurer la mise en œuvre rigoureuse et à encourager les autres Etats à y adhérer. "Aujourd'hui est un jour de victoire pour l'humanité. Ce Traité – le résultat de plus de 75 années d'effort – affirme avec force que les armes nucléaires sont inacceptables d'un point de vue moral, humanitaire et désormais juridique", a déclaré Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge. "L'entrée en vigueur de cet instrument du droit international humanitaire vient à point nommé nous rappeler qu'en dépit des tensions mondiales actuelles nous pouvons nous prémunir contre les plus graves dangers en agissant ensemble, dans le véritable esprit du multilatéralisme", a souligné Francesco Rocca, président de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.