L'Italie, qui veut juger quatre policiers égyptiens mis en cause dans le meurtre de l'étudiant italien Giulio Regeni en 2016, attend du Caire une collaboration "complète", a déclaré hier le président italien, Sergio Mattarella. Le parquet de Rome a réclamé formellement, mercredi, l'ouverture d'un procès à l'encontre de quatre policiers égyptiens de la Sûreté nationale mis en cause dans le meurtre de l'étudiant italien, Giulio Regeni, en 2016 au Caire. "Nous attendons une réponse complète et adéquate de la part des autorités égyptiennes, sollicitées dans ce but et sans répit par notre diplomatie", écrit le chef de l'Etat dans un communiqué publié hier à l'occasion des cinq ans de l'enlèvement de Giulio Regeni. Les soupçons contre les quatre hommes - le général Tariq Sabir, les colonels Asser Kamel Mohamed Ibrahim et Hossam Helmi, et le major Magdi Ibrahim Abdelal Sharif- vont de l'enlèvement à la conspiration pour commettre un meurtre et infliger des lésions corporelles graves, selon le parquet de Rome. En janvier 2016, Giulio Regeni, alors âgé de 28 ans, avait été enlevé par des inconnus et son corps retrouvé torturé et atrocement mutilé quelques jours plus tard dans la banlieue du Caire. Il enquêtait sur les syndicats égyptiens, sujet très sensible dans le pays.