Dans le cadre de la politique de gestion et d'économie de l'eau les responsables de la direction des services agricoles, les représentants de la Chambre d'agriculture organisent régulièrement des rencontres de vulgarisation au niveau de la ferme école (ex-ITMA) au profit des agriculteurs concernés pour débattre de la question portant sur l'utilisation des ressources hydriques. Pour l'information, la région de Aïn-Témouchent est connue pour son climat semi-aride. Ce qui la contraindra donc à économiser ses eaux superficielles et à mobiliser celles des retenues collinaires et des stations d'épuration (Step) qui ont été réalisées jusque-là et dont la profession approuve cette politique engagée par l'Etat, et ce, pour la simple raison que les objectifs que les pouvoirs publics se sont assignés pourraient être atteints voire largement dépassés avec l'augmentation des superficies irrigables, et par ricochet, celle de la production avec un bon rendement. Ce qui est bénéfique à travers cette politique, c'est l'utilisation des ressources hydriques d'une façon rationnelles en fonction des exigences de chaque spéculation. Il y a des productions qui sont exigeantes alors que d'autres le sont moins. Quant au système dit de goutte-à-goutte celui-ci est destiné au maraîchage. Néanmoins, tout le monde s'accorde à dire que cette opération soit généralisée à tous les agriculteurs qui possèdent des ressources hydriques comme les retenues collinaires. Ce n'est qu'à ce prix que l'on pourra contribuer à assurer la sécurité alimentaire. Il faudra néanmoins que la vulgarisation doit jouer un rôle prépondérant, car l'impact est prometteur dans la mesure où l'Etat a déployé des efforts considérables dans la cadre de la mobilisation des eaux superficielles. Il va sans dire que la généralisation de l'utilisation des nouvelles techniques pour l'irrigation agricole à travers les pivots d'aspersion et l'irrigation du goutte-à-goutte au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent a contribué à augmenter le rendement à l'hectare des différentes cultures aussi bien pour les céréales que pour le maraîchage et les arbres fruitiers. Sur ce point, Ghali Boulenouar, directeur des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent n'a pas caché que l'irrigation économique a donné ses fruits avec des résultats encourageants sachant que dans certaines cultures, la terre donne un rendement qui peu atteindre entre 200 et 300 quintaux à l'hectare dans certaines espèces tandis que le rendement des agrumes avec l'utilisation de ces techniques oscille entre 120 à 150 quintaux à l'hectare. Quant à la pomme de terre, même si elle n'occupe pas de grandes superficies dans la wilaya de Aïn Témouchent en raison des conditions climatiques défavorables, son rendement à l'hectare est important, puisqu'il peut atteindre de 350 à 400 quintaux à l'hectare. Il est utile de rappeler que la direction des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent a lancé une vaste opération de sensibilisation au profit des fellahs pour les inciter de suivre la méthode de l'irrigation d'appoint afin de faire face au déficit pluviométrique notamment ceux qui ont bénéficié de kits d'aspersion dans le cadre du soutien agricole. Le programme de l'irrigation d'appoint s'inscrit en droite ligne avec la nouvelle vision du gouvernement, celle de pouvoir augmenter le rendement des céréales et par ricochet réduire la facture d'importation notamment avec l'utilisation des meilleures techniques. La sensibilisation des céréaliculteurs sur la nécessité de s'intégrer dans l'itinéraire de l'irrigation d'appoint et de permettre de maintenir le rendement à l'hectare à un niveau appréciable. Dans la mesure où tous les moyens ont été mis en place au profit des fellahs dans le cadre de la feuille de route élaborée par les pouvoirs publics.