Le ministre de l'Energie a confirmé, mardi, que les importations des carburants ne se sont pas arrêtées en 2020 contrairement aux annonces faites plus tôt cette semaine par le groupe Sonatrach. Lors d'une réunion d'évaluation hebdomadaire à laquelle ont pris part les cadres de son ministère, Abdelmadjid Attar s'est enquis du taux d'avancement dans l'application du programme de réduction graduelle de l'importation des carburants. Selon le ministre, il est question d'un calendrier préalablement arrêté pour la réduction des importations de gasoil, alors que l'arrêt définitif de l'importation de l'essence ne pourrait intervenir avant la fin des quatre premiers mois de l'année en cours. Le ministre de l'Energie a insisté, à la même occasion, sur "l'importance de respecter le calendrier fixé à cet effet". Les déclarations du ministre contrastent fortement avec les annonces du groupe Sonatrach qui a cru bon de mettre en relief l'arrêt total des importations des carburants en faisant le bilan de ses activités en 2020. La compagnie publique des hydrocarbures a, en effet, indiqué, lundi, que l'activité raffinage a atteint "d'excellents niveaux" de production lui permettant de cesser ses importations de gasoil depuis le mois de mars 2020 et des essences depuis le mois d'août de la même année. Le groupe Sonatrach a également annoncé avoir exporté pour la 1re fois depuis la dernière décennie, des volumes d'essences et de gasoil. Cependant, l'arrêt des importations des essences ne devrait intervenir tout compte fait qu'à la fin avril de l'actuel exercice, alors que la réduction des achats de gasoil se fera selon un calendrier, à en croire les propos du ministre de l'Energie rapportés par l'APS. Même les données les plus récentes de l'administration douanière sur l'évolution des fondamentaux du commerce extérieur ne font point état d'un arrêt des importations des carburants en 2020.