Des habitants des boulevard des Frères-Bouaouina (ex-Clémenceau), rue Bachir-Bousbissi et rue Mohamed-Hafedh, situés dans l'ancienne ville de Béjaïa, ont tenu, hier, un rassemblement pour réitérer leur opposition à la réalisation d'une nouvelle promotion immobilière au niveau du boulevard des Frères-Bouaouina. Une action de protestation qui intervient au lendemain de l'interpellation par les mêmes citoyens du président de la République, à travers une lettre ouverte parue dans la presse nationale. "Nous dénonçons publiquement ce qui, désormais, est convenu d'appeler ‘une bien curieuse affaire immobilière' à Béjaïa, puisqu'elle semble vouloir s'imposer au détriment des textes et lois et en provocation flagrante de la population locale déjà au bord du supportable", notent les rédacteurs de ladite missive. Selon ces citoyens protestataires, outre les dangers que présente ce projet controversé qui menace d'effondrement les habitations des riverains, le terrain devant abriter cette promotion immobilière de 36 logements haut standing revêt un caractère historique et patrimonial. "Des dizaines de familles sont aujourd'hui en danger de mort, leurs maisons risquent de s'effondrer, et si cette malheureuse situation venait à dégénérer, nous tiendrions pour responsables premiers toute autorité concernée. Pour toutes ces raisons, nous nous dressons aujourd'hui, en citoyens dénonciateurs conscients, réclamant, dans l'intérêt général et sans préjudice d'aucune des parties présentement en conflit, une enquête approfondie sur les tenants et aboutissants de cette mascarade provocante au service d'intérêts de personnes et au détriment de la sécurité des personnes et des biens et de la sérénité publique", alertent les citoyens contestataires dans leur lettre adressée au chef de l'Etat.
