Après les appels lancés la semaine passée pour le boycott du poulet en raison de la flambée de son prix, une baisse significative a été observée, ces derniers jours, sur les marchés du centre-ville d'Oran et sa périphérie. Après avoir atteint des sommets pour afficher 480 DA/kg et jusqu'à 500 DA par endroits, le prix a chuté jusqu'à 360 et 380 DA/kg ces dernières 48 heures. Un prix qui ne satisfait, malgré tout, pas les consommateurs, toujours sous le coup de la colère face à la flambée des prix de la volaille et, de manière générale, de tous les produits alimentaires de base. Certains volaillers et commerçants qui, avec le bureau local de l'UGCAA, avaient approuvé l'appel au boycott, estiment qu'il y a bien eu "un choc chez les consommateurs et les commerces, du moins ceux qui ne font pas dans la spéculation. Mais je crois surtout que si nous avons moins vendu, c'est surtout parce que les familles n'ont plus d'argent", a réagi un commerçant de viande blanche du marché de la Bastille. Néanmoins, certains estiment qu'il ne s'agit que d'une accalmie provoquée par les réactions et prédisent une nouvelle hausse pour cause de Ramadhan. Ainsi, les appels à plus de régulation du secteur de l'aviculture attendent l'implication des professionnels et des pouvoirs publics.