L'entraîneur national Djamel Belmadi a révélé hier avoir bel et bien rencontré les hautes autorités du pays pour parler de la sélection nationale et de l'avenir du football national. Le driver national a indiqué vouloir continuer à travailler dans un climat serein avec le successeur de Kheireddine Zetchi. "Je ne crois en la progression ou le souci de progresser. Il faut se montrer exigeant et se donner encore plus pour le pays. Tout le monde a sa part d'importance et tout le monde est concerné pour le projet. Nous devons tirer dans le même sens. Pour revenir par ce qui a été fait, et j'ai employé le passé, et j'assume ce que je dis, parce que malheureusement dans la situation où nous en sommes, et ça ne veut pas dire nullement que l'avenir sera sombre, j'ai dit que j'étais très bien sans pour autant être parfait. Cette constance et cette idée de progression, nous les avions eues avec le président Zetchi qui a été tout à fait d'accord de se remettre en cause et de progresser. Nous allons maintenant vers l'élection d'un nouveau président, j'espère seulement qu'il aura le même souci que Zetchi. Quoi qu'on le dise et que certains le disent, ce ne sont pas les meilleurs conseiller apporiés pour le football national, et si vous voulez savoir un petit mot sur les discussions que j'ai pu avoir avec les autorités, c'est simplement ça : Djamel Belmadi, sélectionneur de l'équipe d'Algérie, croyez-moi que je sais bien rester à ma place. Peu importe que les gens doivent se dire ou penser, moi je n'ai aucun souci à savoir où est ma place et où sont mes prérogatives, et je n'en démords pas. Je connais mes limites. Quand on fait appel à moi et qu'on veuille discuter du football et de l'EN notamment quand il s'agit des autorités, je réponds normalement. Mais je n'ai pas demandé à voir qui que ce soit ou aller parler à qui que ce soit, par respect, j'y étais, on m'a posé des questions, j'ai répondu. Ce qui est certain c'est ce qu'il va avoir une transition, il y aura un nouveau président avec son bureau fédéral. Je ne voudrais pas demain que les choses tournent au vinaigre et qu'il y ait des freins ici et là pour au final se retrouver en difficulté. Ceux qui pensent qu'il y a une équipe nationale avec Djamel Belmadi d'un côté et une fédération avec toute sa composante d'un autre côté est totalement faux. Je l'ai dit à qui de droit, c'est tout faux. C'est un ensemble qui fonctionne et qui tire dans le même sens et que chacun de nous est à sa place dans son domaine. C'est pour ça que j'ai dit que c'est un projet commun. La fédération a accompli un travail brillant", a déclaré hier Belmadi sur les ondes de la chaîne III, confirmant ainsi l'information rapportée en exclusivité par Liberté faisant état d'un tête à tête entre le président de la République Abdelmadjid Tebboune et l'entraineur national Djamel Belmadi. Liberté avait en effet révélé que Belmadi a plaidé la stabilité suggérant le maintien au moins jusqu' à la fin 2021 avant que Tebboune ne tranche définitivement l'avenir de Zetchi à la tête de la FAF. "Nous aurions pu faire mieux lors des éliminatoires de la CAN" "Nous allons quand même acter ce beau parcours. Je ne vous apprends rien, ce n'est pas facile de réaliser ce genre de parcours après une CAN totalement réussie. Les joueurs ont fait le nécessaire et se sont remis au travail après avoir gagné l'édition de 2019. C'est le signe d'une prise de conscience qu'il fallait se remettre au travail mais surtout à hisser le niveau. Je suis certain que cette équipe a une marge de progression. Maintenant, pour parler de ce groupe dans lequel on avait été versé, je peux vous dire toutefois que nous aurions pu faire mieux car je n'aime pas revenir ou parler d'un match basé sur des faits d'arbitre. Mais il faut reconnaître que l'arbitrage a été scandaleux. Il a accordé deux penalties inimaginables aux Zambiens. Sans cela, l'équipe nationale pouvait encore améliorer davantage son capital points. Nous aurions pu faire un carton plein durant cette campagne", a-t-il indiqué. "L'EN doit être pour les joueurs le maillon fort d'une carrière" "La belle manière de s'investir est d'avoir la même attitude en club et en équipe nationale. On a expliqué cela et on a fait comprendre aux joueurs que les résultats n'arrivent jamais sans un investissement plein de leur part. L'équipe nationale n'est pas un accessoire dans une carrière de joueur. Quand je vois un homme comme Zidane déclarer que l'équipe de France est la plus belle chose qui puisse m'arriver sachant qu'il est actuellement au Real de Madrid et sa carrière de joueur est derrière lui. C'est pour dire que l'équipe nationale doit être pour les joueurs le maillon fort d'une carrière, le centre d'une carrière. Pour beaucoup, ils l'ont compris. Pour d'autres, il s'avère que j'aimerais bien mettre en avant ce genre de truc car ça me touche personnellement. Je prends le cas d'Islam Slimani qui évolue dans un grand club en France. Vous n'êtes pas sans savoir que le président de Lyon Aulas est une personnalité forte, et quand on voit Islam harceler la direction de Lyon pour aller en Zambie alors que l'EN est déjà qualifiée, je n'ai pas mieux comme exemple et je préfère m'arrêter là car je n'aime pas porter tort aux autres. Slimani a été exemplaire, ce n'est pas le cas de tout le monde. Cette situation m'a permis de voir certaines choses, certains comportements mais la vérité, cela ne m'a pas plu." "Les éloges de Löw et de Santos me font énormément plaisir" Par ailleurs, Belmadi n'a pas caché sa satisfaction de voir de grands techniciens faire des éloges sur son travail et les performances de l'EN. "C'est toujours bon d'entendre des éloges émanant de grands entraîneurs qui ont gagné des trophées. C'est le cas de Joachim Löw qui a remporté la Coupe du monde avec l'Allemagne ou encore Santos qui a propulsé le Portugal sur le toit de l'Europe. C'est une grosse satisfaction. Parce que ce sont des confrères qui te jugent sur ton travail. Nous les entraîneurs, nous ne nous limitons pas seulement sur notre équipe mais nous avons une vision plus large sur le football étant amoureux de ce sport. Ce genre d'éloges me fait énormément plaisir et les joueurs doivent être heureux le fait d'être remarqués par ces techniciens." "Un match amical face à une équipe européenne est prévu dans nos plannings" "Quand on joue une équipe comme la Colombie ou le Mexique, il faut savoir que leur effectif est composé essentiellement de joueurs évoluant en Europe. La perception du football dans la nation sud-américaine permet à l'équipe nationale de progresser davantage surtout que le football sud-américain est réputé par son agressivité et l'intensité dans le jeu. C'est très bien de jouer la Colombie et le Mexique dans des conditions de jeu difficiles. D'ailleurs, je me rappelle que Ryad Mahrez est venu me voir après le match de la Colombie pour me dire que dans le contexte physique et de l'agressivité c'est plus fort que la Premier League anglaise. Jouer contre des équipes européennes fait partie de nos plans et notre planification, maintenant, il y a la contrainte des différentes compétitions avec un championnat d'Europe qui aura lieu cet été. A partir du mois de novembre prochain, si nous parvenons à décrocher la qualification au Mondial, il est clair que nous allons chercher à jouer contre une équipe européenne pour préparer le mondial. Même la phase finale de la CAN 2022 servira de préparation pour le mondial", indique Belmadi qui du reste a commenté le calendrier des Verts durant ces éliminatoires du Mondial. "Il faut d'abord faire attention aux dates qui nous ont été proposés pour les matchs du Djibouti et du Burkina Faso. Il faut se montrer prudent et attentif pour faire un meilleur choix possible. Concernant le calendrier, à mon humble avis, il faut négocier les éliminatoires match par match. Nous sommes prêts pour la compétition et le premier match face à Djibouti, une équipe peu vue. L'objectif est de finir premier pour participer aux matches barrages et se qualifier pour le Mondial." Nazim T.
