Un socialiste et un conservateur s'affrontent au second tour de la présidentielle dimanche en Equateur, lors d'un scrutin où le vote indigène devrait peser dans ce pays pétrolier en crise et durement touché par la pandémie de Covid-19. L'économiste Andrés Arauz, 36 ans, dauphin de l'ancien président Rafael Correa (2007-2017), et l'ex-banquier de droite Guillermo Lasso, 65 ans, sont au coude à coude dans les sondages pour succéder à l'impopulaire Lenin Moreno, dont le mandat de quatre ans se terminera le 24 mai. Après un premier tour dont les résultats définitifs ont tardé deux semaines, et qu'a contestés le leader indigène de gauche Yaku Perez, classé troisième avec seulement 0,35% d'écart, l'issue de l'élection n'est pas assurée. Si le candidat de gauche, qui parie sur la social-démocratie pour relancer le développement du pays, est arrivé en tête lors du scrutin du 7 février, avec 13 points d'avance à 32,72% des voix, il n'est pas dit qu'il l'emporte face à un adversaire adepte du libre-échange. Le vote des Amérindiens va être déterminant dans la désignation du prochain dirigeant de cette petite nation de 17,4 millions d'habitants, dépendante d'un pétrole dont les cours ont chuté, fortement endettée et très affectée par le coronavirus, avec quelque 340 000 cas, dont plus de 17 000 morts. Leur leader, premier indigène à parvenir aussi loin dans une présidentielle en Equateur, a échoué de peu à passer au second tour. Et son parti Pachakutik, deuxième force législative, s'est démarqué des deux finalistes. Le doute plane donc sur ce que vont décider les 19,39% des 13,1 millions d'électeurs ayant voté Perez.