Si des établissement scolaires parviennent tant bien que mal à assurer des repas froids, d'autres n'offrent plus qu'une banane aux écoliers. Les perturbations dans l'approvisionnement en produits alimentaires des écoles pour assurer la cantine scolaire aux élèves se suivent et se ressemblent, à El-Milia, dans la wilaya de Jijel. L'année passée et avant l'installation de la crise sanitaire et la fermeture des établissements scolaires, le même problème s'est posé à cause des procédures de désignation d'un fournisseur, privant, du coup, les élèves de la cantine. Depuis le début de l'année 2021, le même problème ressurgit, ce qui a eu pour conséquence de priver, à nouveau, ces élèves de leur droit à des repas chauds. Si des écoles parviennent tant bien que mal à assurer des repas froids, d'autres n'offrent plus qu'une banane aux écoliers. C'est le cas dans certaines écoles du centre-ville où les élèves passent à la sortie des cours pour prendre cette banane et repartir. C'est ce que confirme encore un parent d'élèves, dont les enfants sont scolarisés dans une autre école du centre-ville qui dénonce : "aucun repas chaud n'a été servi depuis le retour des vacances". "On sert tantôt un fromage et une banane, tantôt une orange et un œuf dur, mais pas de repas chauds", détaille-t-il avant d'ajouter : "Seules certaines écoles ont pu servir des repas chauds, mais elles ne vont pas tarder à servir des repas froids à l'épuisement de leur stock". "Ce n'est pas de notre ressort, c'est l'affaire de l'APC", lâche le directeur de l'un de ces établissements. Et dire que l'obligation de servir des repas chauds dans toutes les écoles, sauf celles qui ne disposent pas d'infrastructures requises, a été à l'ordre du jour des nombreuses réunions tenues à l'échelle de la wilaya et des communes. Le comble est que ce problème semble se poser, exclusivement et chaque année, dans la commune d'El-Milia. "Ce problème se pose uniquement pour cette commune. Ailleurs, les responsables prennent leurs précautions pour éviter de tomber dans cette situation", confie le directeur d'un établissement scolaire d'une localité périphérique. "Nous avons pu assurer des repas à nos élèves jusqu'au mois de mars, mais au-delà, il n'est plus possible pour nous de le faire", poursuit-il, en rappelant que le problème de l'approvisionnement en produits alimentaires ne devait pas durer au-delà des mois de janvier et février."Mais voilà, nous sommes en plein mois d'avril et des établissements peinent toujours à assurer ces repas à leurs élèves", s'offusque-t-il, en parlant d'une "pression" des parents d'élèves sur les responsables des établissements scolaires pour servir des repas chauds à leurs enfants. En attendant que ce problème soit pris en charge par les responsables concernés, les élèves de cette commune restent privés d'un droit consacré par l'Etat à travers ses institutions et les instructions données par les autorités pour assurer des repas chauds dans les établissements scolaires à travers tout le territoire national.