Plus d'une quarantaine d'imams et de directeurs de wilaya des ressources en eau, des affaires religieuses et de l'énergie, ainsi que des membres de l'association de vulgarisation agricole ont pris part à cette rencontre. Dans le cadre d'un programme de communication et de sensibilisation à l'économie de l'eau, l'agence du bassin hydrographique de Chott Chergui a organisé le lundi 3 mai au niveau du centre culturel islamique de Sidi Bel-Abbès une journée de sensibilisation sur l'économie de l'eau ayant pour thème "L'économie de l'eau... un devoir religieux". Plus d'une quarantaine d'imams et de directeurs de wilaya des ressources en eau, des affaires religieuses et de l'énergie, ainsi que des membres de l'association de vulgarisation agricole ont pris part à cette rencontre. L'objectif de celle-ci est d'impliquer les imams de la wilaya dans la campagne de sensibilisation à travers les prêches portant sur l'économie de l'eau, a indiqué Nacer Boukhari, directeur de l'agence du bassin hydrographique. "Pour cette rencontre, nous avons jugé utile de faire appel aux imams car nul n'ignore l'importance de la mission confiée aux imams qui sont très écoutés et nous comptons beaucoup sur eux pour faire passer le message sur l'économie de la gestion de l'eau. Et même si l'eau est en abondance, il faut toujours la préserver et éviter le gaspillage. Donc, il faut donner l'importance à chaque goutte d'eau", a-t-il soutenu. Lors de cette rencontre, plusieurs thématiques ont été présentées aux participants, comme "l'implication de tous les imams de la wilaya dans la campagne de sensibilisation à l'économie de l'eau", "la diffusion de la campagne de sensibilisation auprès des fidèles des mosquées de la wilaya, notamment lors des prêches du vendredi", "développer des gestes utiles à la protection de l'eau et créer une discipline de bon usage de l'or bleu chez les citoyens" et "la présentation des animations au niveau des écoles coraniques sur l'importance et la préservation de l'eau au profit de la nouvelle génération". Interrogé sur le taux de déperdition de l'eau, le directeur de l'agence du bassin hydrographique a signalé qu'il se situe entre 20 et 30% à l'échelle mondiale et entre 25 et 30% au niveau de la région ouest du pays. "Mais les efforts consentis par l'Etat vont dans le sens de la diminution de ce taux de perte. Mais sans l'implication des usagers concernés, on n'arrivera jamais à lutter contre le gaspillage", a-t-il précisé. "Pour ce qui est de l'amélioration de la qualité du service public de l'eau, le secteur des ressources en eau a élaboré plusieurs opérations dont certaines sont en cours. Il s'agit de projets qui concernent tout ce qui est industriel et agricole, et ce sont des programmes qui visent essentiellement à minimiser le degré de perte", a-t-il encore expliqué. À ce propos, le directeur de wilaya des ressources en eau a averti sur la crise de l'eau dans la wilaya. "Au niveau de Sidi Bel-Abbès, on est actuellement en face d'une crise de la ressource hydrique, car le niveau des barrages de Bouhanifia, de Sidi Abdelli et des eaux souterraines a diminué et on a seulement une autonomie d'un mois et demi. Mais, malgré cela, on est optimiste grâce à l'apport des eaux de dessalement de la station de Honaïne", a-t-il dit, avant d'enchaîner : "En ce qui concerne l'économie de l'eau, bien que la ressource est de plus en plus limitée, on a lancé des opérations pour éviter les pertes en eau au niveau des réseaux, à savoir deux opérations de renouvellement des réseaux de l'AEP de ville Sidi Bel-Abbès, ainsi que d'autres de réalisation des forages pour réduire à zéro les pertes d'eau." Au terme de cette journée et lors des débats, les imams ont concentré leurs interventions sur l'état actuel des projets en cours de réalisation. A. BOUSMAHA
