Le leader du mouvement d'opposition malien M5, l'imam Mahmoud Dicko, a demandé dimanche "justice" pour les victimes d'un week-end meurtrier de contestation qui avait officiellement fait 11 morts il y a un an. "Nous demandons tout simplement la justice", a clamé l'imam devant une assemblée réunie devant sa mosquée du quartier Badalabougou de Bamako. Au moins onze personnes avaient été tuées, selon le gouvernement, l'opposition parlant de 23 morts. Les heurts, dans la nuit du 11 au 12 juillet 2020, au pic de la contestation contre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avaient également fait 40 blessés parmi les fidèles et une centaine de blessés du côté des forces de l'ordre, selon un bilan officiel. Ces heurts étaient intervenus aux abords de la mosquée de l'imam Dicko, au cœur de la capitale. Dans son discours, l'imam Dicko a répété que "l'armée doit rester une armée républicaine au service du peuple et non le contraire". "Le peuple malien ne donnera un chèque en blanc à personne", a-t-il dit, répétant une formule qu'il avait largement utilisée du temps de la fronde anti-IBK. Il faut, selon M. Dicko, "aller droit au but" : "Organisons des élections fiables et crédibles qui honoreront notre pays."