La mise en veilleuse de la réhabilitation du marché couvert et du réaménagement du complexe sportif Kaïd-Ahmed refait surface à Tiaret, où les citoyens sont nombreux à s'interroger sur le devenir de ces deux chantiers. Faisant office de "vitrine ou poumon" de la ville de Tiaret, cet édifice est fermé depuis près de deux ans pour sa réhabilitation qui n'a pas encore vu le jour. Confié à une entreprise qui devait honorer les travaux dans un délai de cinq mois, dont l'ordre de service établi le 7 octobre 2019, le projet a été résilié en janvier dernier pour non-respect du cahier des charges du marché, après avoir absorbé une enveloppe financière de 83 millions de dinars. Une somme que d'aucuns estiment gaspillée puisqu'aucune suite n'a été donnée à ce jour. Aujourd'hui, le devenir de cette infrastructure, qui symbolise toute l'histoire de la ville de Tiaret par son emplacement stratégique et son impact sur l'activité commerciale, ainsi que l'image attractive qu'elle offrait à cet endroit bien précis, est sujet à inquiétude. Le réaménagement du complexe sportif (Opow) Kaïd-Ahmed, qui a englouti des sommes ahurissantes, laisse interrogateur plus d'un à Tiaret. Ce projet, initialement conclu pour un montant de 58 milliards de centimes, a connu de nombreux travaux complémentaires qui ont consommé un budget important. Les travaux complémentaires, inclus hors du cadre du marché, ont coûté plus de huit milliards de centimes. Ces derniers comportent, entre autres, la fourniture et la pose du gazon synthétique pour 57 millions de dinars, la fourniture et la pose d'une couche de souplesse de protection et l'absorption de chocs pour un montant de 22 millions de dinars et l'habillage des vestiaires en bois rouge. SALEM REMANE
