Dans certains contextes exceptionnels, comme celui de la pandémie de coronavirus, toute structure sanitaire et hospitalière de plus ne peut qu'atténuer de la pression qui s'exerce sur le secteur. Le président de l'APC (Assemblée populaire communale) d'El-Eulma a, dans une lettre adressée aux responsables concernés, appelé à booster le projet de réalisation d'un hôpital de 240 lits dans sa ville. Dans la lettre, le premier magistrat de la deuxième agglomération de la wilaya en nombre d'habitants a indiqué que cette demande personnelle est aussi celle de toute la population d'El-Eulma et de ses environs. En effet, il a appelé les nouveaux élus de l'APN à être la voix du peuple qui attend avec impatience le parachèvement des travaux dudit établissement hospitalier. "Chacun de nous voit très bien la recrudescence des cas de contamination au coronavirus ainsi que les décès enregistrés. À cet effet, notre revendication d'avoir une nouvelle structure pour accueillir nos patients dans des conditions décentes reste primordiale en accélérant davantage la cadence des travaux", dira dans sa lettre le maire Tarek Hachani, qui a tenu à souligner que l'Assemblée qu'il préside a fait de son mieux pour booster les travaux, en vain. "De notre côté, nous avons plusieurs fois essayé de faire bouger le projet dans le cadre de nos prérogatives, cependant les travaux font toujours du surplace. Nous avons œuvré à organiser plusieurs fois des visites sur chantier pour tous les walis qui se sont succédé durant les dernières années à Sétif afin de s'enquérir davantage de l'état du projet, sans résultat", a souligné le maire d'El-Eulma, qui a indiqué que cette revendication reste aussi celle des personnels de la santé d'El-Eulma pour qu'ils puissent se débarrasser de la pression vécue au quotidien au niveau de l'ancien hôpital colonial Sarroub-Khathir d'El-Eulma et qui connaît une grande saturation de ses services, même avant la pandémie de Covid-19. Il est à rappeler que les travaux du projet d'un nouvel hôpital ont été lancés en 2014, après son inscription en 2010. Dans un passé récent, la structure a connu un arrêt de presque 30 mois. Sur la fiche technique du projet, l'enveloppe financière initiale consacrée à la structure, qui devait être livrée après 36 mois, à savoir au plus tard en 2017, est estimée à 4 milliards de dinars. Lors d'une autre visite, la gestion du dossier a été confiée à la direction des équipements publics de la wilaya. Selon les déclarations du wali de Sétif lors de cette sortie, la réception du projet était prévue pour la fin de l'année 2020, cependant plus de 8 mois après les habitants d'El-Eulma et les malades ne voient toujours pas le bout du tunnel. L'ouverture est encore une fois, au grand dam des patients, de leurs parents et des personnels de la santé, reportée aux calendes grecques. Il est à rappeler que, selon les perspectives tracées, le nouvel hôpital permettra d'ouvrir de nouveaux services pour des spécialités jusque-là inexistantes dans les structures publiques à El-Eulma, à l'instar de la pneumologie, de l'ophtalmologie, de la cardiologie et de la pédiatrie. Il est à souligner aussi que le CHU Saâdna-Mohamed-Abdenour de Sétif souffre aussi du manque de plusieurs spécialités au point où, pour de petits bobos, des patients sont évacués vers les structures hospitalières de Constantine, de Batna ou d'Alger. APS
