Les habitants du village Lehsana, situé à l'est de la commune et chef-lieu de la daïra d'Aïn Azel, à 50 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Sétif, souffrent toujours du manque de projets de développement. Cet état de fait qui perdure depuis des décennies a sommé les habitants de quitter leur localité pour de s'installer à Aïn Azel ou autres bourgades de la daïra. Selon des habitants qui ont pris attache avec nous, le sempiternel problème inhérent à l'état de la route qui relie le village au monde est la principale préoccupation des habitants, qui ne savent plus à quel saint se vouer. "La route est dans un état lamentable. Elle est devenue impraticable. Les crevasses et les nids-de-poule sont le décor de ce tronçon que personne ne veut voir. Les responsables ne l'empruntent jamais, et même s'ils l'empruntent, c'est dans les véhicules de l'Etat. Ils ne s'en inquiètent pas", nous dira Abdennacer, un représentant des habitants, qui a souligné que cet état de la route rend leurs déplacements difficiles, voire impossibles, surtout en hiver. Par ailleurs, le problème d'approvisionnement en eau potable figure toujours parmi les revendications incessantes des habitants du village, qui s'accentue chaque année, notamment durant la saison estivale où la demande sur le liquide précieux augmente. Selon notre interlocuteur, les habitants sont souvent obligés de se déplacer dans d'autres localités avoisinantes pour chercher de l'eau. D'autres achètent les citernes à 1 200 DA l'unité. S'agissant de l'environnement, la décharge publique sauvage sise près des habitations des villageois inquiète beaucoup les riverains. Odeurs nauséabondes et fumées rendent la vie impossible et mettent la santé et la vie des habitants en danger. "À l'intérieur des maisons, il fait très chaud. Nous ne pouvons ni ouvrir ni fermer les fenêtres. Nous étouffons à l'intérieur des maisons", dira Abdennacer qui, au nom des habitants du village qu'il représente, interpelle les responsables concernés pour se pencher davantage sur les revendications soumisses plusieurs fois aux autorités et qui sont, selon lui, restées lettre morte. "Nous en avons marre des promesses non tenues et des attentes. Nous n'avons demandé que des solutions à des problèmes qui nous enveniment la vie, dont la route, la décharge et l'eau. Je pense que cela n'est pas un luxe, mais des conditions de vie décente", dira notre interlocuteur. Faouzi SENOUSSAOUI