L'APC tente à chaque fois d'éradiquer les décharges sauvages jonchant la route menant du chef-lieu communal aux villages du douar Boumahni. Malheureusement, des monticules de déchets en tout genre continuent d'être anarchiquement jetés sur les bords de cette route en plein massif forestier. Le problème des décharges sauvages bordant les routes et qui ont également envahi la vaste forêt de Boumhani se pose avec acuité. S'il est vrai que jusqu'à présent cette forêt s'étalant sur plusieurs hectares jusqu'à Aït Yahia Moussa (daïra de Draâ El-Mizan, au sud de Tizi Ouzou) est épargnée par les incendies, les riverains dorment la peur au ventre. L'APC tente à chaque fois d'éradiquer les décharges sauvages jonchant la route menant du chef-lieu communal aux villages du douar Boumahni. Malheureusement, des monticules de déchets en tout genre sont anarchiquement jetés sur les bords de cette route en plein massif forestier. "C'est une décharge que nous avons à maintes reprises éradiquée. Mais on n'a pas les moyens de surveiller et de contrôler tous les automobilistes qui viennent y jeter leurs sacs d'ordures. Au fur et à mesure que les décharges se multiplient, la situation devient incontrôlable", a confié un membre de l'exécutif communal. Tous les villages de la commune sont dotés de bacs à ordures d'une part, et d'autre part, aussi l'APC dépense beaucoup d'argent pour assurer l'acheminement de ces déchets et autres détritus vers le centre d'enfouissement technique d'ordures ménagères de Draâ El-Mizan. "Nous avons installé des plaques interdisant toute décharge dans ces endroits. Mais nous avons constaté que des citoyens n'ont cure de la beauté de ce paysage encore moins des dégâts qu'ils commettent en créant des dépotoirs en pleine nature", dénonce Hamid, un membre de la coordination du arch de Boumahni, qui a estime que "chaque année, une partie de ce massif forestier part en fumée. Pratiquement, tous nos villages sont à la lisière de cette forêt. Avec ce qui s'est passé durant toute la semaine dernière dans les villages de Kabylie, nous appelons les citoyens à la vigilance parce que l'été n'est pas encore fini". Ce dernier nous apprendra qu'il a compté six dépotoirs entre le village El-Mechmel et l'entrée du douar de Boumahni. Si ces décharges sauvages constituent une menace sur les maquis environnants, elles sont aussi un danger permanent pour la santé publique. Effectivement, les riverains souffrent des fumées qui s'y dégagent au moment de l'incinération de tous ces monticules de détritus en tout genre. "La fumée pénètre même dans nos logements. Et lorsque cela est fait durant l'année scolaire, les élèves suffoquent dans les classes", a déploré de son côté un cadre de l'éducation du CEM du village. "Nous avons mené des volontariats en déployant même des engins pour éradiquer ces lieux infestés d'ordures. Cependant, quelques jours après, ils sont reconstitués. Il est temps de prendre des mesures pour pénaliser ceux qui seraient à l'origine de la pollution de l'environnement", a suggéré de son côté un membre de la coordination des comités de villages de Boumahni. Une forte menace pèse sur cette forêt en ces moments de grandes chaleurs, c'est pourquoi les habitants de ce douar se sont organisés en vue de monter la garde. "Des groupes de jeunes volontaires sont prêts à intervenir en cas de départ de feu. Nous comptons aussi sur les services concernés pour surveiller cette belle forêt qui, malheureusement, est la proie des flammes pratiquement chaque été", a déclaré un habitant d'Ath Maâmar. Les habitants de cette importante grappe de villages, dont la population s'élève à plus de dix mille âmes, souhaitent qu'un poste de la protection civile soit installé dans la localité en vue d'intervenir en urgence à chaque départ de feu.