Les lenteurs administratives pénalisent à chaque fois les élèves transportés par des privés, appelés en renfort par les autorités pour pallier le manque de bus scolaires dans certaines zones enclavées à Chlef. L'absence ou l'insuffisance du transport scolaire, qui s'est posé durant les années précédentes, continue d'être au cœur des préoccupations des parents d'élèves et de leurs enfants, à la veille de la rentrée scolaire à Chlef. Ce sont surtout les populations isolées qui habitent des zones rurales et éloignées qui sont confrontées à cette délicate situation, dont les solutions définitives sont loin d'être trouvées. Les nombreux témoignages recueillis dans plusieurs localités de la wilaya à ce sujet font état d'une situation catastrophique, dramatique voire de plus en plus inquiétante. "C'est une situation qui dure dans le temps et qui se complique davantage au fur et à mesure que les jours passent. Et compte tenu de plusieurs considérations constatées sur le terrain, il est certain que cet épineux problème sera difficile à résoudre dans plusieurs des communes éloignées", révèlent d'emblée plusieurs cadres du secteur de l'éducation nationale à Chlef. Pour le secrétaire général de l'Association nationale des parents d'élèves, Abdellah Kassoul, même si le taux de couverture enregistré en matière de transport scolaire est situé entre 80 et 85% à travers l'ensemble du territoire de la wilaya, beaucoup reste à faire afin de satisfaire toutes les demandes et tous les besoins formulés par l'ensemble dans ce domaine. "Bien que le transport scolaire ait connu une légère amélioration depuis le début de la rentrée scolaire 2020/2021, comparativement avec les années précédentes, grâce à l'acquisition de nouveaux bus, l'insuffisance constatée sur le terrain est de taille, car de nombreuses localités se trouvant surtout dans des zones d'ombre, manquent toujours et cruellement de transport scolaire", dit-il, expliquant "pourquoi les présidents des APC concernées par ce manque ont été à chaque fois contraints de signer des conventions avec les transporteurs du secteur privé". Mais toujours selon le même responsable à ce propos, le problème rencontré avec les transporteurs privés se pose à chaque fois qu'une convention expire. "C'est entre la date de l'expiration de la convention en question et celle de son renouvellement que certaines des localités classées zones d'ombre et même d'autres se trouvent privées du transport scolaire", précise notre interlocuteur, soulignant que "la procédure de renouvellement desdites conventions ne se fait pas aussi rapidement comme souhaité, pour permettre aux transporteurs privés de poursuivre leurs activités". Une lenteur qui pénalise sérieusement nos enfants qui se trouvent obligés de faire quotidiennement des kilomètres en aller et retour entre leurs domiciles et leurs établissements scolaires dans des conditions des plus défavorables (conditions climatiques difficiles, état des routes, agressions et retards entre autres), insiste Abdellah Kassoul.