Au troisième jour du lancement de l'opération de vaccination de masse à travers tout le territoire national, à Jijel, des réunions sont convoquées au niveau des daïras pour tenter de trouver les bonnes méthodes pour amener les citoyens à se faire vacciner. Car, les chiffres recueillis ici et là sont loin d'être au diapason avec les moyens déployés par les autorités, qu'ils soient humains ou matériels. À peine plus de 500 personnes ont daigné se faire vacciner au premier jour d'une campagne, lancée tambour battant, le samedi 4 septembre, et qui doit durer jusqu'au 11 du même mois. Dans certaines communes, rares sont les citoyens qui se sont présentés aux nombreux centres de vaccination pour prendre leurs doses. Selon certaines données recoupées auprès de plusieurs sources, la tranche d'âge 18-40 ans reste la plus réticente à la vaccination anti-Covid-19. Sinon, les plus vaccinés sont enregistrés dans l'autre tranche des plus de 40 ans. Les ouï-dire colportés par des rumeurs sur le vaccin semblent avoir fait de l'effet sur une population qui reste à convaincre du bien-fondé de cette opération et de la nécessité de se protéger contre la Covid-19 par la vaccination, en plus du respect des gestes barrières. C'est à cela que les professionnels de la santé, notamment les services impliqués dans cette opération, se penchent pour apporter la preuve du contraire de ce qui est avancé par "ces cercles aux desseins malintentionnés". Au-delà des 98 points de vaccination, dont 18 mobiles destinés aux zones enclavées et éloignées des centres urbains, 24 nouvellement créés et 16 officines pharmaceutiques, mis en place pour les besoins de cette campagne, un forcing communicationnel est également à l'ordre du jour. À travers ce dispositif, le défi à relever est titanesque et il engage tous les moyens humains et matériels pour atteindre le maximum de citoyens à vacciner. C'est du moins ce qui est prévu à la faveur de ces interventions, appelant à en finir avec ce maudit virus qui fait encore des dégâts, non seulement sur le plan des décès enregistrés, mais aussi sur le plan économique avec cette paralysie qui caractérise le rythme de la vie depuis l'installation de cette crise sanitaire. En attendant que la tendance à la réticence soit vaincue, le directeur de la santé et de la population a, toutefois, annoncé sur les ondes de la radio locale que quelque 62 000 personnes ont été vaccinées dans la wilaya de Jijel depuis le début de cette opération de vaccination, il y a quelques mois. Au-delà de ce chiffre qui reste modeste par rapport à ce qui est prévu, le combat contre ce virus est encore long à Jijel, qui reste l'une des wilayas les plus touchées par cette crise sanitaire majeure, qui risque encore de faire parler d'elle. Car des spécialistes avertissent, d'ores et déjà, sur le risque d'apparition d'une éventuelle autre vague de Covid-19 qu'il convient d'affronter, insistent-ils, par la seule arme de la vaccination.